dimanche 28 mai 2017

Le "coin" écriture...



À l'approche de la "Fête des mères" pourquoi ne pas parler de sa Maman ? Ce pourrait être une lettre qu'on lui adresse – même à titre posthume – ou l'évocation de souvenirs de moments particuliers vécus auprès d'elle ou des anecdotes qui témoignent de son amour inconditionnel ou bien lui rendre hommage de quelque façon que ce soit... Écrivez en français ou en corse.
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 Je vous propose de continuer ce beau florilège pour la "Fête des Mères"...

11 commentaires:

  1. C'est pour elle que Dostoïeski a écrit: -" Bénissez votre vie,et ce qui est mieux,vivez de telle sorte qu'elle soit bénie par les autres."
    "Grand"-Maman avait un sourire magnifique comme sa bonté. Ses manières étaient d'une dame,et sa langue d'une justesse et d'une saveur incomparable,avec un raffinement naturel dans la joie des mots et leur enchantement,avec tant de joliesses qui fleurissaient sa langue et brodaient spontanément sa conversation: -"Écoutez-moi "disait-elle et on fondait de Bonheur",habile elle savait aussi trouver les mots pour se taire et les silences pour dire. Ce savoir être,cette saveur de vivre elle les devait à son goût d'apprendre et de donner,à cette grâce innée des purs.
    J'ai' vécu' au quotidien la chance de côtoyer ce personnage-Ah! les chevauchées dans les étoiles qu'elle nous a offertes!
    Elle est partie dans l'éternité en nous laissant,viatique de ses heures de mémoire, tel une invitation au voyage ,le récit des moments forts de sa vie ,rempli de détails émouvants livrés au fil des pages ,séquences émotionnelles appartenant à sa mémoire intime. Ce livre dit la vie,ses émerveillements à la naissance de ses enfants et aussi l'Idéal et la Poésie d'un coeur plein de feu.
    "Grand"Maman le livre de ta vie n'est pas fini:parle-nous encore,raconte nous les anges! F.P.L

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  2. [je me glisse en tee-shirt entre les draps..pour penser au baiser du soir de ma mère,qui m’a tellement manqué en classe de neige,l’année dernière: battements de cils contre ma joue du baiser papillon, frottement des bouts de nez du baiser d’esquimau,griffes douces dans mon cou du baiser des lionceaux. J’avais beau tenter de retenir mes larmes dans mon lit au fond du dortoir,serrer mes dents,ravaler les sanglots en boules dures au fond de ma gorge,tendre tous les muscles de mon corps en rempart contre le chagrin,ils finissaient par s’infiltrer quand même et jaillissaient par mes yeux. Je voulais un baiser de ma mère,un papillon,un lionceau,un esquimau,mes yeux coulaient silencieusement: je n’y pouvait rien…] (extrait du livre de Valentine Goby "Juliette Pommerol au pays des Angliches")

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  3. Puésia di a furmicula Sonia Moretti

    Mamma dice à mè
    Ci vole à manghià bè
    Mamma dice à mè
    Ci vole à pusà bè
    Mamma dice à mè Ci vole amparà bè
    Ma cio ch'ella dice
    Chi mi piace u più
    Hè " ti tengu caru o ciù..."

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  4. Mère
    Tu es belle, ma mère,
    Comme un pain de froment.
    Et, dans tes yeux d'enfant,
    Le monde tient à l'aise.

    Ta chanson est pareille
    Au bouleau argenté
    Que le matin couronne
    D'un murmure d'abeilles.

    Tu sens bon la lavande,
    La cannelle et le lait ;
    Ton coeur candide et frais
    Parfume la maison.

    Et l'automne est si doux
    Autour de tes cheveux
    Que les derniers coucous
    Viennent te dire adieu.

    Maurice Carème.

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  5. "Ma maman, est une maman ,comme toutes les mamans,mais voilà,c'est la mienne"...ainsi disait le refrain d'une chanson de M.Micheyl,que je chantais,enfant,à l'envi...et que je chante encore à mes heures de nostalgie.
    A l'occasion de la Fête des Mères,je veux évoquer ma maman,"la mienne"!
    Maman ,il y aurait tant de choses à dire sur la tendresse que tu me donnais sans compter: c'est par des petits mots d'amour que tu la témoignais:"ma pipelette",c'est ainsi que tu me nommais affectueusement:j'étais si bavarde! Aujourd'hui que je ne peux plus te parler je t"écris ces quelques mots...
    Maman,tes gestes d'Amour n'avaient pas besoin d'être confirmés par des paroles,ils étaient d'évidence offerts à moi seule :ton Amour infini je l'ai mesuré en gestes aussi parlants que des mots;
    Quand tu posais ta main sur mon front pour apaiser une fièvre ou une inquiétude,
    Quand tu versais d'un bol à l'autre le riz au lait pour le refroidir ou tu soufflais sur la cuiller de purée pour que je puisse l'avaler à pleine bouche.
    Quand ta main me retenait pour remettre une mèche de cheveux à sa place,et quand tu essuyais le sel de mes pleurs au bord de mes paupières,et,pour me consoler,tu embrassais mes genoux couronnés...et les petits déjeuners copieux et gourmands que tu me préparais au petit matin,avant mon départ pour l'école...
    Quand tu brodais patiemment avec un talent incroyable, robes et tricots,"merveilles uniques et souvent insolites,pour que je sois toujours une petite princesse,"ta princesse"
    Maman,je revois la douceur de ton regard quand tu m'embrassais en me serrant fort,si fort,à me faire perdre le souffle,à m'étouffer de baisers...et je m'abandonnais heureuse,sereine, dans ce tourbillon d'Amour,dans cette étreinte aux effluves enivrantes d'un "crêpe de Chine de Millot" que tu semais dans l'air.
    Toutes ces images,trésors inestimables ,qui surgissent comme un flot quand j'évoque les jours heureux de mon enfance,sont inscrites en moi,indélébiles!

    Tous ces gestes uniques,innombrables ,intraduisibles,alimentaient mon quotidien et lui donnaient sa saveur:instants sacrés que je sentais osciller entre donner et recevoir,dans la confiance,comme un viatique où je puise les jours de grande tristesse depuis que tu es partie rejoindre Papa,dans un ciel sans nuage "où l'air n'est plus que rayons tant il est peuplé d'Anges" (la citation est d'Agrippa d'Aubigné) FPL.

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  6. Maman

    Qu’il m’est doux de prononcer cela, l’aurais-je dit tant de fois, mais cela m’est plus doux encore, des souvenirs reviennent à ma mémoire pensant aux jours heureux, ou tu restais près de moi, je commençais mon œuvre, tu me regardais en silence de crainte de troubler mon inspiration ;
    Richesse d’amour
    Richesse d’âme
    Même ton départ a été doux, tu ne voulais pas nous faire de la peine, alors, tu t’es endormie ;Nous-as tu quitté vraiment ?;
    Dans la tristesse de mon cœur, je te parle encore, tu me manques
    D’inoubliables photos remplacent ta présence, alors j’en mets partout pour ne pas te perdre un instant.
    Je te garde dans mon cœur.
    La nuit je pleure sans ta présence, c’était toi mon bonheur maman,
    J’aimerais tant entendre, ne fusse que le murmure de mon prénom
    Lou B,

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    1. (Una mamma ùn si ne và mai …sempre accura)

      O mà!

      Coltu l’aghju un mazzulettu
      in li lochi di pasturame
      tene dentru à un frisgettu
      intricciatu cù e mo brame

      Messu ci aghju i fiori
      chì prufumanu i violi
      è chì sanu i culori
      di l’estri campagnoli

      Pratelline é pippette
      à gigliucci stanu strinte
      frà e tennare viulette
      chì d’azurru si sò tinte

      Messu ci aghju u mo core
      à buleghju à erbe sante
      è parullucce d’amore
      colte anch’elle à l’istante

      JBG


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  7. Le livre de ma mère de Albert Cohen.
    Roman d'amour filial.

    J'ai ressorti ce livre de ma bibliothèque, lu à sa sortie en 1954 et retrouvé la même émotion à la relecture de cette ode à la mère disparue: Un cri d'amour et de désespoir.
    Albert Cohen nous raconte des épisodes de son enfance quand il arrive à Marseille à l'âge de cinq ans, venant de Corfou avec ses parents, famille juive très isolée. Il dit comment sa mère le réconfortait, le dorlotait, le choyait dans la limite de ses possibilités matérielles.Il décrit une personne simple, ingénue, humble, d'une bonté naturelle, veillant à ne pas décevoir son fils. Il dit l'abnégation d'une mère pour le bien-être de son enfant."Ma mère n'avait pas de moi, elle avait un fils."
    Certains lecteurs pourront être agacés par le sentiment continuel de culpabilité et de remords de l'auteur envers sa mère s'accusant de ne l'avoir pas assez aimée et du message qu'il nous délivre:Occupez-vous de ceux que vous aimez quand ils sont encore vivants.
    Il y a aussi à la fin, des considérations philosophiques: Qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que l'amour puisque tout meurt; à quoi ça sert de vivre?
    Le style fait de phrases tumultueuses est très émouvant.

    Extraits:
    "Nos Dames les mères, je vous salue vieilles chéries, vous qui nous avez appris à faire les noeuds des lacets de nos souliers, qui nous avez appris à nous moucher,...vous, mères de tous les pays, vous qui patiemment enfourniez, cuillère après cuillère, la semoule que nous, bébés, faisions tant de chichis pour accepter. Vous qui nettoyiez tout de nous et nos sales genoux terreux ou écorchés et nos sales petits nez de marmots morveux.
    Je vous salue ,mères qui pensez à nous sans cesse et jusque dans vos sommeils, mères qui pardonnez toujours ....mères qui êtes toujours à la fenêtre pour nous regarder partir, mères qui nous trouvez incomparables et uniques,mères qui ne vous lassez jamais de nous servir et de nous couvrir et de nous border au lit même si nous avons quarante ans, qui ne nous aimez pas moins si nous sommes laids, ratés, avilis, faibles ou lâches, mères qui parfois me faites croire en Dieu."

    envoi de Battine.

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  8. Quand on donne la vie, c'est pour toute la vie qu'on aime, il est vrai que cet amour est réciproque, même l'enfant abandonné recherchera toujours sa mère.

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  9. Depuis déjà quelques semaines, Maman venait quotidiennement chez moi pour me permettre de mener à bien ce nouveau début de grossesse, les deux précédents s'étant soldés par des fausses couches. Je devais ainsi impérativement garder le lit ! Elle arrivait tôt le matin, toujours pimpante et souriante, et repartait en fin d'après-midi, les traits tirés, après une journée bien remplie passée à gérer mon quotidien - ménage, courses, repas, lessives, repassage -... Ce jour-là, tandis qu'elle venait à mon chevet m'embrasser avant de retourner chez elle, je lui demandai si le lendemain elle pourrait me faire des crêpes. Elle avait déjà enfilé son manteau, la fatigue se lisait sur son visage, et s'apprêtait à retourner chez elle. Elle me sourit, ôta son blisan et se précipita dans la cuisine pour confectionner ces succulentes douceurs dont elle seule avait le secret. J'eus beau insister pour qu'elle n'en fît rien mais en vain... Je repense souvent à ce moment de pur dévouement, où son amour maternel sans bornes arriva à lui faire surmonter sa fatigue...

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  10. "Oh! l'amour d'une mère!  amour que nul n'oublie! 
    Pain merveilleux qu'un Dieu partage et multiplie! 
    Table toujours servie au paternel foyer !
    Chacun en sa part, et tous l’ont tout entier !"

    Victor Hugo

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