samedi 15 juillet 2017

Énigme résolue... (envoi de Louis Giacomoni)

De gauche à droite Albert Maroselli ( ?), François Casta (il n’est pas encore prêtre), Ange (Angeou) ou Sylvestre (Silvé) Murati, le maître (u maestru) Turchini, François Andreani. Le garçon César Pantanacce ou Christian Finocchy. Les filles: Marie-Jeanne Andreani, Louise Giacomoni, Pierrette Acquaviva, Madeleine (Maddy) Giuliani ?, de dos Suzy Finocchy ou Battine Pantanacce, Julie-Marie (Mimì) Giacomoni, Angèle Venturini Giuliani (en blanc), Lucienne (Lulu) Giuliani (en noir), la petite Marie (Mimi) Maroselli, Catherine Pantanacce. Derrière Angèle : ?  
Devant François Andreani : Jeannine Spinelli (en blanc) ?
Derrière Catherine : ?
La photo a été prise dans la cour de la maison Tonarelli Casta. En arrière plan, la maison Chiarelli.
(cliquer pour agrandir)
1) 1941. À l’Ortale, de gauche à droite : Benoît (Benedettu, Benedittone) Flori, Paul Jean (Paulucciu) Rutali, Paul Joseph (Paulu Ghjiseppu) Bragoni, M. Seghetti secrétaire général de la sous-préfecture de Bastia, Sauveur (Salvadore) Alfonsi Photo prise par le sous-préfet de Bastia : Pierre Henri Rix.
2) 3 août 1941. Visite du sous-préfet Pierre Henri Rix en tenue, avec une canne (il avait été blessé en 1940 durant la guerre), Paul Jean Rutali maire de Rutali avec son écharpe, Jean François (Ghjuvan Francescu) Chiarelli premier adjoint, à gauche du sous-préfet sur la photo.
Devant : André (Andria) Maroselli. Derrière : autres Rutalais.
3) Suite de la visite du sous-préfet. 3 août 1941. On arrive vers u fornu Flori. On voit aussi la maison Garibaldi/Sarrasin/Benigni et la maison Ratti. André Maroselli tient en main le drapeau français. Probablement celui des anciens combattants ou pour signifier que la Corse entend bien rester française. À sa gauche sur la photo, on peut apercevoir près de Renée Acquatella fille de l’ancien maire Ignace (Gnaziu) Rutali, Mathieu Rutali son cousin germain, fils du maire Paul Jean, commissaire de police à Marseille et venu en congé à Rutali pour quinze jours. Sa nièce Suzy Finocchy est une des deux filles sur la photo. Elle avait été chargée d’offrir un bouquet de fleurs au sous-préfet. Mathieu Rutali le 25 novembre 1942, rejoindra le BCRA de Londres pour se mettre au service du Général De Gaulle chef de la France Libre. Par la suite, Mathieu Rutali effectua des parachutages et fit partie des services du général De Gaulle à Alger.
4) 3 août 1941. Le maire (u merre) Paul Jean Rutali pendant son discours au sous-préfet Rix dans la cour de l’école de Rutali qui était située à la maison Tonarelli Casta à A Villa On aperçoit derrière le maire, Joseph Barthélemy Dominici instituteur de la commune avec Turchini. Un des deux exerçait dans la maison actuelle Fiorello. Sur cette photo, on reconnaît bien Louise, Pierrette, Lulu puis Jeannine Spinelli ?
François Andreani à droite. Derrière Dominici, Albert (en cravate) ? Puis deux Rutalais.

À cette date, nous étions durant la seconde Guerre Mondiale 1939/1945. La Corse était sous le régime de Philippe Pétain, chef de l’État Français à Vichy qui avait signé l’Armistice avec les Allemands en juin 1940 commandés par Adolf Hitler. La moitié de la France était occupée par les Allemands. La Corse faisait partie de la zone sud libre. Le général Charles De Gaulle en juin 1940 ne s’avoua pas vaincu et, réfugié en Angleterre, lança son appel à la Résistance. Les Français pourtant croyaient encore en la vertu du Maréchal Pétain le vainqueur en 1918 de Verdun. Ses idées de « travail, famille, patrie » séduisaient mais hélas l’annexion par les Nazis Allemands révolta les Français ainsi que l’entrée en guerre de l’Italie alliée des Allemands, commandée par Benito Mussolini et son parti fasciste qui revendiquait la Savoie, Nice, la Corse et la Tunisie. La Corse italienne avait les faveurs des irrédentistes mais la grande majorité des Corses tenait à rester français bien que les liens avec l’Italie fussent indéniables et le demeurent encore aujourd’hui. La Corse politiquement voulait rester française. Cela dû à la francisation, aux nombreux Corses employés dans les administrations, aux guerres où les Corses ont participé, au souvenir napoléonien…
1941, l’heure n’était plus à soutenir les idées d’Autonomie de la Corse ou même d’Indépendance car elles ont été noyées dans l’irrédentisme.
En ce 1941, les Corses craignent l’annexion par les Italiens. Elle se déroulera en novembre 1942. Mais par la résistance et les troupes venues d’Afrique du Nord sous le gouvernement d’Alger du général De Gaulle, chef de la France Libre, la Corse sera libérée en septembre octobre 1943. L’Italie s’était rangée du côté français et alliés après la chute de Mussolini. L’Allemagne sera vaincue et signera l’armistice le 8 mai 1945. _ Louis Giacomoni

9 commentaires:

  1. Merci pour ce rappel de faits historiques qui sont à la fois lointains et si proches de nos mémoires.

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  2. Merci pour ce rappel de faits historiques qui sont à la fois lointains et si proches de nos mémoires.

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  3. Merci Monsieur GIACOMONI.

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  4. À gauche le jeune homme qui regarde en l'air est Anjou Murati. À droite la jeune fille dont on aperçoit la tête est Mimi Maroselli.

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  5. A cette époque la taille des arbres était beaucoup plus professionnelle que celles réalisés actuellement.

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  6. Et à Orezza on taillait de magnifiques pipes...hélas encore une tradition disparue...

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  7. Oui,merci à Louis,notre historien qui,après avoir
    tout vérifie à magistralement ordonné son texte.
    Les vieilles photos ont ce pouvoir quasi magique,
    du moins pour un court instant,d'arrêter le temps,
    hier devient le présent et les souvenirs affleurent.
    La venue à Ortale du Sous-Préfet Pierre-Henry Rix,
    de son épouse Charlotte,de leur fille Irène fut strictement amicale et privée.
    Après la visite de la chapelle Sainte Catherine,
    Grand-père et mon oncle Félix ont tenu à faire les
    honneurs de Cipiticcia alors si parfaitement entretenue,vigne,verger,jardin potager,que
    Monsieur Segheti,le fidèle secrétaire,admiratif de ce travail,le déclara digne du Mérite Agricole....
    Le temps des cerises était passe,il y avait des
    prunes violettes muscates et les juteuses poires
    toujours vertes même à maturité,dites"ingana ladri"
    Un goûter suivit cette promenade champêtre,
    malgré les restrictions drastiques d'alors,Grand-mère Ursule et ma mère firent de leur mieux pour
    le plus grand plaisir de leurs hôtes qui par leur exquise simplicité ont mis tout le monde parfaitement à l'aise.
    Avec la permission de ses parents,Irène nous invita,mon frère et moi,à un goûter à la Sous-Préfecture,finalement nous n'y sommes jamais allés,je le regrette encore....sf

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  8. Bella memoria, o Suzy.
    Ti ringraziu è ti ringraziemu.

    Louis

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  9. La petite fille a Coté de Catherine Pantanacce est probablement Jeannette sa soeur

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