samedi 16 septembre 2017

À la manière de... (proposé par Lydia)

Voici un texte de Pierre Perret "Ma France à moi" :

"Ma France à moi c'est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d'Ingres, celle de Rodin, la France des calembours, des Bidochons, celle de la paillardise aussi bien que celle des chants de partisans. Ma France c'est celle de Daumier, celle de l'Assiette au beurre, du Sapeur Camembert, celle de Chaval, celle de Cabu, de Goettlieb, de Siné, celle du Canard, de Fluide Glacial et de Charlie, drôles, insolents, libres ! Ma France c'est aussi celle des dictées de Pivot, celle de Klarsfeld et celle de Léopold Sedar Senghor, la France des enfants du Paradis et des enfants du Veld'hiv, celle de la mode libre, celle de la danse, des flirts et des câlins, celle de la musique douce et des rock déjantés, celle de la gourmandise, ma France à moi c'est une France capable de renvoyer dos à dos la Bible et le Coran s'il lui prend l'envie d'être athée."

À l'instar de Pierre PERRET en utilisant le même procédé d'énumération, quelle serait votre Corse à vous... ou votre France à vous ... ? 
¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
J'ai fait "remonter" cette rubrique qui a séduit beaucoup de nos lecteurs (262 visites) et qui pourrait certainement en tenter quelques autres... À vos claviers, donc ;-))

13 commentaires:

  1. Ma France a moi tout comme Pierre Perret sauf l'envie d'être athée. C'est tellement beau et réconfortant de croire a quelque chose au dessus de nous, la plupart des corses je pense qu'ils sont vraiment très croyants.

    RépondreSupprimer
  2. Ma Corse à moi est celle de mes parents ,de leur labeur et leurs souffrances. Celle d'un peuple fière de son histoire de la Dame de Bonifaziu à sa libération de l'occupant nazi.
    Ma Corse à moi est celle de l'entraide et de l'amitié dans les villages autrefois...C'est celle du bon sens de ses anciens, de leurs dictons que je n'ai jamais oubliés...
    Ma Corse à moi c'est aussi ces vaches maigrichonnes du parc automobile,des pneus et des vieux frigos sur le bas côté du réseau routier.
    La Corse des bons produits du terroir (?);du fromage au figatellu de la banlieue de Bastia ou de Marseille...des sérénades et des longues promenades sur les routes poussiéreuses du village,des veillées aux châtaignes rôties et des migliacci succulents
    Ma corse à moi est celle de ses paysages splendides à couper le souffle.
    Et DEMAIN?
    Des loung-bars et les petits bobos,du haschich et de la cokeà gogo,des épiceries halal..
    Mais Corse à moi ...ce n'est plus celle-là mais je l'aime quand même.

    RépondreSupprimer
  3. À lu nostru amicu Paul

    UNA DONNA
    Veni...Veni à vedemi zitellu
    Dammi a to manu una stonda.
    Ùn abbia paura di stu ventulellu
    Nè di a mo fiura nant'à l'onda.
    Veni...Veni...stammi à sente
    T'aghju sceltu tù sì innucente.

    Veni à vedemi ùn sò strana
    Toccami ùn sò micca cutrata
    È mancu ùn ne aghju furlana.
    Guarda a mo faccia ùn hè staffilata
    È senti a mo voce cum'ella hè dolce,
    Veni...da tè vogliu fammi cunnosce.

    Serai cum'è a mo parolla
    Quandu riturnerai frà i toi,
    Crederanu sicuru à una fola
    Ma fà ciò chè tù podi
    Contali u fattu di amo vita
    Chi di a vostra ne sò unita.

    Sò disgrazia quandu vengu in terra
    Sia i guai d'ogni sorte
    È moltu più per a vostra guarra,
    Tantu furzate e mo porte
    Issu mumentu sanguinosu
    Mi si pare esse ladra di lu vostru riposu.

    Sò felice quandu vengu naturalamente
    Per sullevà un'anima malata,
    Mi chjamanu quandu e lumere sò spente
    A mo presenza ùn hè sfurtunata,
    Trovanu quì i campi fiuriti
    È di a vita nun sò più feriti.

    Avà frà noi nun ci hè più fossu
    È ti sentu menu inchietu,
    Ma dittine di più nun possu
    Chì di sapè tuttu u mo secretu
    Ti faria campà troppu felice
    Si in tè u timore sparisce.

    Vai...Vai è dilli cum'è tù m'ai vistu
    Una donna senza orgogliu,
    Chì u mo mondu ùn hè micca tristu,
    Più tardi a saperai figliolu
    Veneraghju à chjodedi l'ochji
    Ti purteraghju in li mo lochi.

    O donna di nome morte
    In lu to esse ci campu
    Nun saranu chjose le mo porte
    À le campane à lu to cantu
    À lu dolce di le to mame
    Veni...Veni dumane

    GHJANPA ©

    RépondreSupprimer

  4. Ma Corse à moi c’est l’odeur du maquis , des cistes , de l’arbouse , de la bruyère , l’odeur que Napoleon reconnaissait les yeux fermés . Ma Corse c’était de pouvoir laisser la porte de ma maison ouverte , les clefs sur ma voiture garée la fenêtre ouverte . Ma Corse c’était de ne pas avoir honte d’écouter la boudeuse et ne pas me taper de la polyphonie à longueur de journée . Ma Corse c’est les boulistes qui ont la priorité sur les voitures . Ma Corse c’était de ne pas s’interroger de savoir si on était français ou non par respect à nos 8000 morts de 14/18 et à nos grands pères survivants qui était si fiers d’y avoir participé . Voilà jeunes révolutionnaires en smartphone et tablette ce qu’était ma Corse . Ce n’est pas un rêve elle a existé…Tandu

    RépondreSupprimer
  5. En me relisant je m'aperçois que : "ceux sont les boulistes "aurait été mieux que " c'est les boulistes...mais ..Nobody is perfect....!!!

    RépondreSupprimer
  6. Quelle belle initiative ! j'y travaille, mais je prends le temps je suis perfectionniste

    RépondreSupprimer
  7. La Corse m’apparaît comme un tableau d’un peintre flamand : Un ciel immense et clair où plane un milan royal, ponctué de pics montagneux sur les pentes desquels s’étagent pins , châtaigniers, vignes , oliviers et maquis odorant. Au loin , la mer.
    Au premier plan, la place d’un village, l’église au fond et les maisons dont les toits de lauzes s’épaulent. C’est jour de fête ; la porte de l’église est ouverte ; sur le parvis, hommes et femmes, la main en cornet sur l’oreille, chantent.
    Au centre, les villageois se pressent autour des tables bien garnies : charcuteries variées, fromages, beignets, fiadoni, torte et des bouteilles couleur d’or pâle et de rubis. A droite, la mairie où flottent librement trois drapeaux. A gauche, des jeunes gens, filles et garçons , regardent à travers une large baie vitrée un vieil homme fumant sa pipe , les pieds posés sur le rebord d’ un fucone ; ils s’interrogent : Un musée, sans doute.
    Sur le muret qui borde l’école, des enfants, penchés , attentifs, loin des bruits de la fête, vers … leur tablette de jeux vidéo. Non loin, sur une affiche, un bel âne bâté propose des randonnées à travers le maquis.
    Le sol est strié de bandes claires, parallèles, un parking. Eh ! oui, nous vivons une époque moderne.

    RépondreSupprimer
  8. Renaissance

    Ma Corse à moi, c'est la terre qui m'a redonné vie, c'est la terre qui m'a adoptée, et qui est devenue ma seconde mère.
    Ma mère la terre...
    Je suis née à Corte le 24 mai 1996.
    J'ai été baptisée dans les eaux vives de la Restonica,
    tous les éléments étaient réunis,
    L'eau et la pierre, le soleil et le vent, les arbres et la terre.
    Ma Corse à moi, c'est la vallée de l'Asco, précieuse, c'est l'univers minéral des aiguilles de Popolasca dominant le village de Moltifao.
    C'est la Montagne fière, dure et secrète,
    les mouflons courant à l'aube dans les pierriers au-dessus du refuge de "Ciottulu di i mori", entre le Capu Taffunatu et la Paglia Orba, le Fango serpentant tout en bas...si loin ! Et les milliards d'étoiles cette nuit-là !
    Ma Corse à moi, c'est la nature sauvage, les paysages changeants, saisissants...
    C'est la forêt de hêtres enchantée sur le sentier du San Pedrone, la beauté époustouflante du Lac d'Oriente, et du Nino !
    C'est la douceur de la Solenzara, la magie du Vecchio, le paisible Tavignanu et le Manganellu vivifiant.
    C'est le parfum sucré des pins sur le chemin du Golo, et cette lumière particulière...
    Ma Corse à moi, c'est toutes les rivières que je connais et celles qui me restent à découvrir.
    C'est l'odeur du feu de bois l'hiver et celle du maquis grillé, l'été,
    Le goût unique de la confiture de mûres sauvages de Canavaggia !
    Ma Corse à moi, c'est la cueillette des châtaignes, le bruit de mes pas foulant les feuilles mortes sous les arbres,
    C'est un troupeau de chèvres dans la Scala di Santa Régina, et le fidèle milan royal planant au-dessus de ma tête.
    Ma Corse à moi, c'est les années bohème à Castirla aux portes du Niolu, les soirées à Sermano et à Poggio di Venaco, les amis perdus... C'est mes années de solitude à Barriggioni dans le Cap, ou j'ai appris à me connaître.
    Ma Corse à moi, c'est cette terre qui m'a donné de la force et du courage, cette terre que j'aime viscéralement, que je ne vois plus beaucoup et qui me manque tant ! Elle a vu naître mon fils, et elle verra quand je m'endormirai, mes cendres dispersées au bord de la rivière aimée.

                                                PimPrune.

    RépondreSupprimer
  9. Bravo superbe poétique intelligent et l'âge de la personne qui a rédigé ce texte prouve que tous les jeunes ne sont pas décerébrés

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Attention c'est une seconde naissance, je ne suis pas si jeune que ça, je suis née en 1996 à Corte, mais à quel âge ? je n'ai pas voulu le dire, c'est un secret ! :-)) PimPrune

      Supprimer