vendredi 22 septembre 2017

MUSÉE du "carédar"... [Uccello-Saint Georges et le dragon_v. 1470]

Paolo Uccello
"Saint Georges et le dragon"_v. 1470
Huile sur toile. (55,6 cm X 74,2 cm)
National Gallery, Londres.
"carédar-262"
Uccello a peint trois versions de la légende de "Saint Goerges et le dragon", celle de la National Gallery étant la plus aboutie... Le dragon détenait la princesse dans la grotte. Saint Georges, en armure sur son cheval blanc, vient la délivrer. De sa lance, il transperce la tête du dragon. La simple observation ne permet pas de deviner la suite, mais tous les chrétiens, au XVe siècle, connaissaient la légende. Le bien doit vaincre le mal, l'épouvantable dragon doit se soumettre au preux chevalier et à la douce princesse...
Uccello était un maniaque de la perspective. Il construit donc son tableau sur trois plans successifs lui permettant de produire un effet de profondeur. Au premier plan, le combat ; au deuxième plan, la grotte, les rochers et les nuages orageux sur la droite ; à l'arrière-plan et au centre de la composition, la plaine puis les montagnes à l'horizon. Les lignes de fuite se dirigent vers ces montagnes. La raison d'être des rectangles herbeux au premier plan réside dans la volonté du peintre d'accentuer visuellement l'effet perspectif par des figures géométriques suivant la ligne de fuite. Le procédé était courant à l'époque : on utilisait fréquemment le dallage au sol à cette fin.

Paolo di Dono di Paolo, dit Paolo UCCELLO (1397 - 1475) est un peintre florentin de la 'première Renaissance'. Il fait partie des peintres du Quattrocento ayant marqué l'histoire de la peinture par sa maîtrise des nouvelles règles de la perspective. Après avoir reçu les formations de peintre, sculpteur, orfèvre et architecte, il rejoint en 1424 la Compagnie des peintres de San Luca... Tout au long de sa vie, il fait de ses recherches sur la perspective une vraie passion allant parfois jusqu'à l'obsession, ce qui lui vaudra les critiques de ses contemporains et son surnom, [Uccello] (oiseau), sans doute pour ses lubies et son étourderie. Il utilise souvent le raccourci pour traiter les formes et joue de cette technique jusqu'à donner un caractère fantastique à certaines de ses œuvres. D'après les écrits de Giorgio Vasari, Paolo Uccello finit ses jours en 1475 "seul, excentrique, mélancolique et pauvre".

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