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Pierre BONNARD (1867-1947) "Salle à manger à la campagne"_1913 Huile sur toile. (164,5 cm X 205,7 cm) Minneapolis Institute of Art, Minnesota, USA. |
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"carédar-669" |
Peintre de l’intimité, Pierre Bonnard est aussi un amoureux de la nature. Ainsi, un intérieur n’en est plus tout à fait un, la figure de Marthe accoudée sur un rebord de fenêtre ouverte faisant entrer le paysage dans la salle à manger. L’opposition des tons rouges et orangés du dedans avec les verts et bleus pastels du dehors donne une impression de lumière puissante, redevable aux Impressionnistes. L’influence d’Henri Matisse est aussi frappante, dans le cadrage original, mais surtout dans la perspective libre où les plans s’entrecoupent pour ne faire qu’un, créant l’unité de la composition.
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"Pierre Bonnard dans son atelier, en 1946" |
Pierre BONNARD (1867-1947) est un peintre, décorateur, illustrateur, lithographe, graveur et sculpteur français. Issu de la petite bourgeoisie, esprit à la fois modeste et indépendant, il se met très tôt à dessiner et à peindre. Il participe à la fondation du groupe postimpressionniste des nabis, qui entendent exalter les couleurs dans des formes simplifiées. Vénérant toutefois les impressionnistes, Bonnard va tracer son chemin personnel à l'écart des avant-gardes qui suivront : fauvisme, cubisme, surréalisme. Il puise son inspiration dans les événements simples de son existence.
Citations de PB :
"Je me moque de la théorie appauvrissante et stérilisante, je n’en fais qu’à la tête de mon pinceau !"
"Monet peint sur le motif, témoigne-t-il, ayant souvent observé son aîné et voisin proche de Vernon. Mais il ne laisse pas aux choses le temps de le prendre."
"J’ai tous les sujets sous la main. Je vais les voir. Je prends des notes. Et puis je rentre chez moi. Et, avant de peindre, je réfléchis, je rêve." Rentré dans son l’atelier, il punaise la toile directement sur le mur pour être à la rencontre de la sensation et de la mémoire. Ajoutant : le dessin, c’est la forme ; la couleur, le raisonnement. Il reconnaît deux modèles : celui qu’on a sous les yeux et celui qu’on a dans la tête. Toujours, il donne la priorité au second, transposant sur la toile ses sensations en touches colorées avec beaucoup de petits mensonges pour une grande vérité.
J’avais vu ce tableau en 2015 lors de l’exposition à Orsay..Pierre Bonnard peintre de l’Arccadie………d’où mon commentaire Orsay peut être un peu trop sybyllin 😊
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