LA JUNGLE...
Wifredo Lam
"La Jungle"_1943
Gouache sur papier marouflé sur toile. (239 cm X 230 cm)
Museum of Modern Art (MoMA), New York.
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"carédar-202" |
Le
tableau "La
Jungle" de Wifredo Lam est "le premier manifeste plastique du tiers-monde". C’est
un tableau "où
la vie explose partout, libre, dangereuse, prête à tous les
mélanges, à toutes les transmutations, à toutes les possessions".
Personne ne se trompe sur le tournant décisif qu’a pris l’œuvre
du peintre : "rêve
d’Eden"
selon Breton ; "délire
végétal"
selon Leiris ; "irréalisme
révolutionnaire"
selon Fernando Ortiz ; "poème
barbare, monumental, superbe",
écrira Max-Pol Fouchet. C’est un tableau qui décrit "la
convulsion de l’homme et de la terre".
Plus simplement, son tableau entre en résonance avec la poésie d'Aimé
Césaire qui lui demande de traduire son Cahier d’un retour au pays
natal. Cependant, Lam préfère confier ce travail à Lydia Cabrera.
[Retorno
al país natal],
avec une préface de Benjamin Péret et trois dessins de Lam, paraît
à La Havane en 1943.
Le
peintre cubain Wifredo LAM (1902-1982), de renommée
internationale, est l’initiateur d’une peinture métissée
alliant modernisme occidental et symboles africains ou caribéens. Il
a côtoyé tous les mouvements d’avant-garde de son époque –
cubisme, surréalisme, CoBrA – qui incitent à la liberté,
favorisent l’accès à l’inconscient ou explorent le merveilleux,
à travers l’automatisme graphique… Mais Lam affronte également
les problèmes du monde ; il poursuit dans son œuvre le même
combat que son ami, Aimé Césaire : "peindre le drame de
son pays, la cause et l’esprit des Noirs". Il a ainsi
inventé un langage propre, unique et original, pour "défendre
la dignité de la vie" et "saluer la Liberté".
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