André MASSON (1896-1987) "Gradiva"_1939 Huile sur toile. (97 cm X 130 cm) Centre Pompidou, Paris. |
"carédar-612" |
"Gradiva" est
une des œuvres surréalistes les plus ambitieuses du peintre André
Masson (1896-1987), tant par son accomplissement formel que par la
pertinence de son sujet. Elle illustre l’un des mythes les plus
féconds du surréalisme, peint aussi par Dali et trouvant son
origine dans le roman de l’écrivain allemand Wilhem Jensen. Le
mythe de Gradiva, inventé par !'écrivain Wilhelm Jensen en
1903, connait, à travers l'analyse qu'en fait Sigmund Freud, une
large postérité chez les surréalistes. Hanté par la vision d'une
femme représentée sur un bas-relief antique, un archéologue croit
la retrouver dans la vie réelle et cherche en vain à l'avertir de
l'imminente éruption du Vésuve. Masson la représente désarticulée,
mi-statue, mi-femme. Gagnée par la putréfaction, Gradiva est
environnée d'éléments évoqués par Jensen : un parterre de
coquelicots, un essaim d'abeilles et au loin le volcan, entré en
éruption.
Le surréalisme est un mouvement d’avant-garde apparu au début des années 20 à Paris autour du poète et écrivain André Breton. Il se construit sur les ruines du dadaïsme avec une vison plus positive du monde et de la création. Le surréalisme veut reconstruire les fondements de l’imagination en mettant en avant l’automatisme, le hasard, l’importance de l’inconscient ou du rêve dans la création.
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