vendredi 2 août 2024

MUSÉE du "carédar"... [DIX-Métropolis_1928]

Otto DIX (1891-1969)
"Métropolis"_1928
Huile et tempera sur bois. (181 cm X 404 cm)
Stuttgart, Kunstmuseum.
"carédar-616"
"Métropolis"_En opposant le panneau central qui montre la bonne société bourgeoise de la république de Weimar qui s’amuse et danse au rythme du jazz joué dans un dancing, aux deux panneaux latéraux qui illustrent le milieu sordide de la rue avec ses prostituées, ses marginaux, ses ersatz de corps diminués et impuissants, Dix veut nous faire partager ses angoisses qui le poursuivent par le souvenir des horreurs, de la destruction et de la souffrance que la guerre continue de faire sur le peuple. 

Otto Dix est certainement le peintre allemand qui sut le mieux exprimer le désarroi d'une société d'entre-deux guerres rongée par le souvenir des tranchées, la crise économique et les inégalités sociales.

"J’ai bien étudié la guerre. Il faut la représenter d’une manière réaliste pour qu’elle soit comprise. L’artiste travaillera pour que les autres voient comment une chose pareille a existé. J’ai avant tout représenté les suites terrifiantes de la guerre. Je crois que personne d’autre n’a vu comme moi la réalité de cette guerre, les déchirements, les blessures, la douleur."_Otto Dix

"Otto Dix"_1933
(Photo d'Hugo Erfuth)
Otto DIX
 (1891-1969) 
est un peintre et graveur allemand associé aux mouvements de l'expressionnisme et la nouvelle objectivité, dont il est un des fondateurs. Il est connu pour ses représentations impitoyables et durement réalistes de la société allemande pendant la République de Weimar et la brutalité de la guerre. Avec George Grosz et Max Beckmann, il est largement considéré comme l’un des artistes les plus importants de la Neue Sachlichkeit.

"La peinture n'est pas un soulagement. La raison pour laquelle je peins est le désir de créer. Je dois le faire ! J'ai vu ça, je peux encore m'en souvenir, je dois le peindre." Otto Dix.

Dans ses œuvres, Otto Dix ne fait preuve d'aucun respect pour les combattants, ses anciens camarades. Loin d'exalter l'héroïsme, il dénonce la sauvagerie destructrice. L'artiste ne cesse de témoigner des effets de la guerre sur l'homme, la nature et le patrimoine.

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