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Albert MARQUET (1875-1947) "Le Quai du Havre"_1934 Huile sur toile. (65 cm X 81 cm) Liège, Musée des Beaux-Arts/La Boverie. |
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La toile "Le Quai de Southampton au Havre" témoigne de l’évolution du style de Marquet, qui devient de plus en plus fin et détaillé. Le peintre y intègre un panneau publicitaire rouge, des grues, des lampadaires et des bateaux ressortant sur de grands aplats de couleurs, et ponctue le quai ensoleillé de passants, réduits à de petits traits verticaux semblables à des signes calligraphiques. Une scène réjouissante qui fait songer à un plateau de cinéma !
Un pied-bot et une mauvaise vue le tenant à l’écart des jeux des autres enfants, il trouve dès l’enfance un refuge dans le dessin et dans la contemplation des bateaux dans le port de Bordeaux. Sa mère, qui le soutient dans sa vocation artistique, vend un terrain pour financer leur installation à Paris. Le jeune Marquet s’inscrit en 1890 à l’École nationale des Arts Décoratifs où il se lie d’une amitié durable avec Henri Matisse. Les deux apprentis poursuivent leur formation à l’École nationale des Beaux-Arts dans l’atelier de Gustave Moreau et y rencontrent Charles Camoin.
Solidaire du mouvement fauve, il ne se laisse guère influencer par les autres courants du postimpressionnisme et, dès les années 1910, rencontre un succès qui lui permet de vivre confortablement de son art. Grand voyageur, il parcourt la France, l'Europe, le Maghreb et jusqu'au Proche-Orient. À partir de 1920, il quitte chaque hiver Paris pour Alger, où il épouse en 1923 Marcelle Martinet (1892-1984), et où il passe la Seconde Guerre mondiale.
Insensible aux théories comme aux honneurs, il trace sa propre voie, faite de simplification des formes et de synthèse. Il refuse tant la Légion d’Honneur que l’entrée à l’Institut qui lui sont proposées.
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