Expression
« Une cour des miracles »
Signification
Un repaire de mendiants et de voleurs
Un lieu mal famé ou sordide
Origine
Tous ceux qui ont lu Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, ont le souvenir de la Cour des Miracles qu'il décrit ainsi :
« Il
était en effet dans cette redoutable Cour des Miracles, où jamais
honnête homme n'avait pénétré à pareille heure; cercle magique où les
officiers du Châtelet (...) qui s'y aventuraient disparaissaient en
miettes; cité des voleurs, hideuse verrue à la face de Paris (...) ce
ruisseau de vices, de mendicité, de vagabondage (...) ruche monstrueuse
(...) hôpital menteur (...) C'était une vaste place, irrégulière et mal
pavée (...) C'était comme un nouveau monde, inconnu, inouï, difforme,
reptile, fourmillant, fantastique. »
L'endroit qu'il évoque ici existait réellement à Paris à partir du Moyen-Âge jusqu'au XVIIe siècle[1].
Il était très mal fréquenté, par des voleurs, des meurtriers et des
mendiants faux éclopés, et très peu visité par les bourgeois et la
maréchaussée car cette zone de non-droit était pour eux un vrai
coupe-gorge[2].
Et s'il se nommait ainsi, c'était en
raison des nombreux 'miracles' qui s'y produisaient chaque jour ; en
effet, alors qu'ils revenaient dans leur quartier de prédilection, les
mendiants éclopés et atteints d'infirmités diverses qui, quelques
minutes auparavant, faisaient pitié aux gens de passage, se remettaient
soudainement à marcher normalement, à recouvrer la vue ou à retrouver un
membre encore amputé un peu avant.
Si le premier sens de l'expression est limpide, compte tenu de son origine, le second n'en est qu'une simple extension.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire