jeudi 20 décembre 2012

La cour des miracles

Expression
« Une cour des miracles »
 
Signification
Un repaire de mendiants et de voleurs
Un lieu mal famé ou sordide

Origine
Tous ceux qui ont lu Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, ont le souvenir de la Cour des Miracles qu'il décrit ainsi :
« Il était en effet dans cette redoutable Cour des Miracles, où jamais honnête homme n'avait pénétré à pareille heure; cercle magique où les officiers du Châtelet (...) qui s'y aventuraient disparaissaient en miettes; cité des voleurs, hideuse verrue à la face de Paris (...) ce ruisseau de vices, de mendicité, de vagabondage (...) ruche monstrueuse (...) hôpital menteur (...) C'était une vaste place, irrégulière et mal pavée (...) C'était comme un nouveau monde, inconnu, inouï, difforme, reptile, fourmillant, fantastique. »

L'endroit qu'il évoque ici existait réellement à Paris à partir du Moyen-Âge jusqu'au XVIIe siècle[1]. Il était très mal fréquenté, par des voleurs, des meurtriers et des mendiants faux éclopés, et très peu visité par les bourgeois et la maréchaussée car cette zone de non-droit était pour eux un vrai coupe-gorge[2].
Et s'il se nommait ainsi, c'était en raison des nombreux 'miracles' qui s'y produisaient chaque jour ; en effet, alors qu'ils revenaient dans leur quartier de prédilection, les mendiants éclopés et atteints d'infirmités diverses qui, quelques minutes auparavant, faisaient pitié aux gens de passage, se remettaient soudainement à marcher normalement, à recouvrer la vue ou à retrouver un membre encore amputé un peu avant.

Si le premier sens de l'expression est limpide, compte tenu de son origine, le second n'en est qu'une simple extension.

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