jeudi 13 décembre 2012

THÉÂTRE DE BASTIA: Quelle Médée était-ce ?

La célèbre infanticide, amoureuse jusqu'au crime a, au fil des siècles, connu de multiples incarnations dont la sublime Maria Callas. L'horrible forfait de cette femme délaissée, depuis Euripide et Sénèque a en effet donné matière à de multiples réalisateurs pour traduire la tragique légende avec leur perception propre. Quelle fut celle d'Orlando Furioso ?
Nous avons assisté à un spectacle plus qu'à une pièce, mêlant le théâtre, la chorégraphie, les chants... dans des décors minimalistes mais très évocateurs et une mise en scène à la fois sobre et spectaculaire. La projection des chants d'A Filetta sur ce transparent était du plus bel effet. Quant aux acteurs, autres que l'actrice principale, ils avaient un rôle muet, comme souvent dans la tragédie grecque, mais très expressif, notamment les enfants de Médée qui campaient la fraicheur et l'insouciance de leur âge avec beaucoup de naturel, au milieu de cette ambiance tragique. (César nous a appris que c'était le petit-fils de Raoul Cordoliani qui était le petit garçon. Bravo) . 
Que dire de Caterina Murino ? Qu'elle est belle? Nous le savions. Seule en scène avec de longues tirades, elle savait creuser son visage et tordre son corps pour exprimer rage et douleur. 
Son visage justement, comme on pouvait l'imaginer pour ce rôle, très méditerranéen, des traits presque durs, encadrés par une chevelure longue et brune. Elle m'a souvent fait penser à Irène Papas.  
Quant au corps, nous fûmes fixés lorsqu'elle apparut totalement nue sur scène. De dos seulement, calmez-vous... Une taille fine, un dos musclé,  comme un marbre antique et un bas du dos très...comment dire ?  Très "Renaissance". 
Par contre, ce qui n'a pas été: L'élocution. 
Caterina est italienne, sarde exactement, elle tourne en France depuis assez longtemps déjà, mais elle a gardé son accent, qui est tout à fait charmant sur des courtes répliques au cinéma, mais  qui rend totalement inaudibles les longues stances de la tragédie antique. On suivait mieux un texte, ardu, lorsqu'elle s'exprimait en italien, très bien sur-titré en haut de la scène.
Hormis cette faiblesse, qui n'est pas un détail, nous avons eu au final le sentiment d'avoir assisté à un spectacle exigeant mais prenant.
U CUCCU

7 commentaires:

  1. P....n !! Que tu écris bien CUCCU!! Je suis jalouse. M.A.V.

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  2. Faut pas oublier LE CUCCU est AJACCIEN!!

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  3. le bastiais adorent la macagne voilà la différence

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    1. La macagne anonyme est a la portée de n'importe qui.

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  4. Les ajacciens plutôt doués seraient ils quelque peu narcissiques ou monta segua
    En tous cas la critique est excellente et ne mérite aucune correction
    didia

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  5. U Cuccu for ever.....didia !!

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