mercredi 27 février 2013

STEPHANE HESSEL EST MORT

C'était un homme de bien

15 commentaires:

  1. Né allemand, naturalisé français en 1937, résistant, ancien déporté, il a été de toutes les batailles qu' il estimait justes. Oui, c' était un homme de bien.
    Et plein d'humour aussi, un" vieil homme indigne" qui refusait les pantoufles...M.A.V.

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  2. juste quelqu'un de bien.Il a écrit : Indignez vous!

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  3. Tout à fait d'accord. Mais jusqu'à ce jour son cri d'alerte et de rassemblement me semble bien résonner dans le vide, non?
    B.P.

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  4. Non. Des gens se révoltent tous les jours: Ceux qui soutiennent les sans papiers, ceux qui se battent pour le droit au logement, ceux qui alphabétisent, qui nourrissent(les restau du coeur) qui visitent ( les prisonniers) qui militent, qui refusent les délocalisations, qui, sans mot d'ordre d'aucun parti, sont au côté des plus faibles, des humiliés. Bravo à eux, ils sont bien présents. Ils remplissent le vide, ils bousculent nos égoïsmes. Ils sont de la famille de Stéphane Hessel. M.A.V.


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  5. il a inventé les roulés

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  6. M.A.V je suis d'accord avec ce que vous écrivz mais vous oubliez ceux qui entreprennent et qui donc créent des emplois .Ils participent ainsi,et d'une autre manière, à aider les plus faibles.
    Vous en conviendrez volontiers ,je l'espère .
    Je ne suis plus de cette gauche actuelle qui semble naviguer à vue et surtout en fonction des échéances electorales à venir et ne crois pas à l’assistanat béat et obligatoire .Le courage politique n'est pas son point fort.Il est utile de réduire toutes les inégalités en aidant les plus faibles mais aussi d'encourager ceux qui veulent réagir et s'investir.Notre gouvernement donne l'impression de modifier de cap en permanence .
    L'angélisme ,par ces temps de crise ,qui ne tient pas compte des réalités économiques et qui n'incite pas à la politique dans le sens premier du terme me fait craindre à l'émergence du populisme (exp l'Italie) et chez nous à l'arrivée du FN caché et peint en bleu marine.Cette issue serait catastrophique car aucune solution efficace n'est proposée par ce parti anti européen de droite extrème d'exclusion et de repli sur soi.
    Un indigné lucide mais non manipulé.

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  7. Ceux qui entreprennent et créent des emplois sont bien évidemment à encourager : 20 milliards de crédit d'impôt sont un encouragement massif. Ce qui est à combattre ce n'est pas l'esprit d'entreprise, loin de là, mais l'esprit de rente. Trop de possesseurs de capitaux aujourd'hui font travailler leur argent au lieu de faire travailler des hommes. Les exigences de rentabilité de certains fonds d'investissement sont telles aujourd'hui que les entreprises doivent rogner sur les dépenses de recherche et développement, sur l'ensemble du process de fabrication... et sur le personnel. Le chef d'entreprise à l'ancienne, innovateur et industriel, créait des emplois; certes ce n'était pas une finalité en soi mais en quelque sorte un bienfait collatéral, le capitaliste actuel n'a plus qu'un lointain rapport avec un projet industriel, un challenge, une ambition, c'est "Money", Money" Money". Détruire les emplois fait monter le cours de bourse, parce que ce que n'auront plus les ouvriers reviendra aux actionnaires. Le gain financier est une fin en soi et la maniere de l'assurer est de plus en plus "désincarnée", détachée de tout acte de production de richesse nouvelle, matérielle, physique. L'argent crée de l'argent sans intervention humaine, une sorte de "procréation in vitro"... Alors voyez-vous: l'angélisme aujourd'hui consiste à conserver cette vision vertueuse du chef d'entreprise, innovateur, audacieux... Il en reste heureusement, dans les PME, mais elles sont elles-mêmes soumises à la voracité des grands groupes, souvent reléguées à la sous-traitance et comme telles tributaires de marchés qu'elles ne maitrisent pas et condamnées à des pratiques, des rythmes et des conditions de production qui les laissent souvent exsangues. Quant à votre crainte, justifiée, de la montée des populismes: pensez-vous qu'on combatte efficacement Le Pen, en adoptant ses thèmes et son langage? Qu'importe l'étiquette si les idées sont les mêmes. Je crains qu'une partie de ce que l'on appelait la "droite républicaine" ne perde son âme à courir après le F.N, car l'adage est vérifié : "l'électeur préfèrera toujours l'original à la copie". Cela aussi est une forme "d'angélisme" mais pervers.
    Allez, c'est bien de discuter. Pour une fois, je sors un peu de mon rôle habituel, et d'une réserve volontaire permanente, mais j'assume et je referme la parenthèse. M.V

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  8. Je ne comprends pas grand chose à l' économie et donc je me garderai d' échafauder des théories ,mais force est de constater, comme dit Besancenot, ( qui ne dit pas que des conneries) que "l' Alternance", que nous, français , nous pratiquons régulièrement et joyeusement ( un coup la gauche se vautre et on vote à droite, un coup la droite se vautre et on vote à gauche) ne résout pas les problèmes fondamentaux de partage des richesses, tant la politique est malheureusement toujours la même ( hors les questions de société) : Un constat terrifiant: Les gouvernements n'ont plus de pouvoir. Ce sont les grands groupes financiers qui décident, les fameux "fonds d'investissement" .( je suis ,comme souvent, complètement d'accord avec ce que dit M.V.) Hollande devaient s'attaquer à eux, et Ben c'est raté!!
    M.A.V.

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    1. En novembre 2011 je posais déjà "THE" Question : Sommes-nous sous la dictature des marchés financiers ?

      Quel est le dénominateur commun entre Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos .
      Allez chercher un peu, non? Tout simplement Goldman Sachs. En effet,la banque d'affaires américaine a en effet tissé en Europe, et depuis des lustres, un réseau d'influence unique grâce à un maillage serré, souterrain comme public.
      Le premier dans la catégorie des magouilleurs c’est:
      Mario Draghi il a été vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe entre 2002 et 2005; il était chargé des entreprises et pays souverains. C’est lui qui a permis en maquillant les comptes de la Grèce de permettre à celle-ci d’intégrée l’Euro.

      Le deuxième, Mario Monti dit super Mario a été conseiller international pour Goldman Sachs depuis 2005.

      Le troisième larron, Lucas Papadémos a été lui, gouverneur de la banque centrale hellénique entre 1994 et 2002 à ce titre il a participé à l’opération de trucage des comptes perpétré par Goldman Sachs. Entre parenthèses il faut savoir qu’une autre grecque Petros Christodoulos (gestionnaire de la dette grecque) est un est trader de ... oui de Goldman Sachs.

      les choses n'ont pas vraiment changé depuis!!

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  9. "Assistanat béat et obligatoire"? C'est quoi cette formule?
    Quand des gens crèvent de faim, de solitude, de désespoir c'est le DEVOIR de chacun, les gouvernements comme les individus de faire quelque chose, à son niveau, selon ses moyens. Ça s'appelle la "Fraternité" et c'est la devise de notre République.

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  10. malheureusement la réalité est souvent bien loin des principes et des devises....encore que pour les devises dés lors qu'elles sont financières on s'en rapproche volontiers....

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  11. Lors d'une émission télé Mélenchon avait fait référence à Moody's et à l'épisode historique qui a vu cette agence dégrader la note de la Grèce, générant des troubles sociaux et politiques dans le pays avant l'arrivée au pouvoir du général Metaxas, fasciné par les régimes fascistes. Moody's exprimera ses regrets, annoncera la fin de la notation des dettes publiques avant de ressortir son funeste carnet de notes en 1975.

    « Lorsque Moody's a dégradé la Grèce en 1930, une sévère politique d'austérité a été mise en place et a abouti,bien entendu , à une dictature militaire, au point que Moodys a l'époque s'est excusée et a promis de ne plus noter les dettes « souveraines ». Depuis,on a eu la paix ! sauf que la commission européenne en mars 2010 a permis de nouveau à ces agences qui se contentaient de noter les entreprises,...de noter absolument TOUT, sous entendu : les dettes souveraines. Ces agences sont payées à la commande par des banques ou par des fonds de pension étrangers intéressés aux rendements à 2 chiffres. Depuis, PSA, mal notée, a décidé de délocaliser. Depuis,les taux d'intérêt de la Grèce sont passés à 18%, voire 25% à certains moments, ce qui a eu le « mérite » de multiplier la dette d'origine par 4 !!! » écrit Jocelyne Rivoallan en commentaire d'un article de la blogueuse Aliocha intitulé: « AAA: on veut bien s'indigner mais on a pas tout compris »

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  12. Triste semaine avec les disparitions d' Hessel et Benoît XVI ....D 'Ormesson résiste....Tiens une idée ,pour la parité droite gauche ,mettons Hessel et d'Ormesson au Panthéon ensemble,le même jour....D 'ailleurs je sais qu'
    ils se faisaient de bonne bouffe tous les deux tout en parlant de la poésie française ...

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  13. Les fonds d'investissement, comme le dit MV,sont à la fois le fruit et le bras armé d'un capitalisme financier forcené que nos politiques aussi bien de gauche que de droite ont favorisé en ne créant,faute d'anticipation, aucun mécanisme de régulation ;même la crise financière puis économique que nous subissons n'a entrainé aucune réaction efficace de nos gouvernements successifs sauf peut être la création du G20 (réforme bancaire et son sauvetage ) puis l'infime et homéopathique taxation des transactions financières ( insignifiante et isolée car non reprise par d'autres nations et surtout évitée avec une facilité déconcertante par les fonds de pensions localisés sous d'autres cieux);tant que les paradis fiscaux existeront les gesticulations électoralistes de nos gouvernants me feront sourire.
    Par contre je suis entièrement d'accord avec le commentaire 01.09 qui parce que globalement il semble critiquer gauche et droite confondues donne l'impression à MV que son auteur s’accommoderait de la droite populaire et tendrait à s'orienter vers un vote extrême ce dont personnellement je ne crois pas.
    Il faut effectivement défendre l'esprit d'entreprise mais encore faut il le favoriser et lui permettre de se développer dans un ciel serein ;en effet celui qui veut entreprendre a besoin de connaitre au moins à moyen terme les règles salariales sociales et fiscales .Comment oser s'engager ,investir et embaucher lorsque les règles qui régissent le code du travail et la fiscalité varient au gré du temps et parfois même avec effet rétroactif.C'est là que le politique peut encore avoir une marge de manœuvre (et non pas au niveau des fonds de pension ce qui est utopiste) ;la forte tendance des possesseurs de capitaux à faire travailler leur argent et à ne pas l'investir est hautement proportionnel avec leur pessimisme quant à l'avenir corrélé par le constat de l'impuissance des politiques et plus particulièrement la sensation de naviguer à vue .Ce qui accentue ce climat de doute est malheureusement l'absence de cap franc et net de la politique européenne et l'absence totale de pédagogie envers les peuples quant aux décisions et aux différentes politiques monétaires engagées.
    Pour répondre à MAV comment a t elle a pu croire un seul instant que F Hollande devait seul s'attaquer à la finance et au fonds d'investissement .Dans ce cas de figure il s'agit là de l'angélisme de l’électeur tout court.
    J'ai bien peur que de ce marasme économique ambiant et de ce talonnement gouvernemental ne jaillissent comme en Italie des forces populistes teintées effectivement de bleu et surtout de noir et de néant européen.
    F.

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  14. Je partage assez largement les remarques de F. sur le handicap que constitue pour l'investissement, la difficulté de visibilité de l'environnement politico-économique à long ou moyen terme. Hélas le temps économique et le temps politique ne se recouvrent pas exactement. Alors qu'un investisseur aurait besoin de deviner un horizon à 10 ou 15 ans, il court le risque d'un changement politique, législatif et réglementaire tous les cinq ans. Dans le seul cadre hexagonal, qui n'est plus depuis longtemps l'éspace pertinent...
    Si nous ajoutons, un espace économique plus actuel, celui de l'Europe, il se trouvera, dans le même temps confronté à des politiques économiques différentes, sinon totalement antagonistes, entre gouvernements conservateurs parfois partisans d'un libéralisme sauvage et socio-démocrates, parfois tentés par un retour à l'économie administrée. Pas facile.
    Il reste que par dessus tout cela l'investissement continue, car fort heureusement il n'est pas guidé par les seules perspectives « d'optimisation fiscale » mais par l'analyse des tendances sociétales lourdes qui transcendent les frontières et les régimes , l'évolution des techniques, des besoins collectifs, des consommations et des mœurs en général.
    M.V

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