"ILS VIVENT LA NUIT"
Denis Lehane
Editions Rivages
Pour ceux qui ont lu « Un pays à l’ aube » ce
nouveau livre de Denis Lehane continue la saga de la dynastie Coughlin, ces
irlandais de Boston, policiers de
père en fils . Joe, vingt ans, le benjamin de la famille, va déroger à la
règle : Il sera voyou. Nous
sommes en 1926 en pleine prohibition. A Boston, berceau de la démocratie
américaine, la « Mystic river » n’est pas loin. Après deux ans de
prison pour braquage, Joe, qui se rêve en hors la loi plutôt qu’en gangster, ne
se reconnaît pas dans les parrains cruels et les tueurs décérébrés. Il va
néanmoins se faire une place dans le milieu de la pègre et bâtir un véritable
empire en prenant la tête d’un trafic de rhum en Floride .
On
est dans l’exercice de style très réussi : Solitude urbaine, haine, violence,
trahison. Comme dans « Un pays à l’aube » qui se passait en 1918,
Lehane continue sa fresque de la face la plus sombre des Etats unis, avec sa
violence, son racisme exacerbé, son cynisme social, ses compromissions. Sur
fond d’histoire, l’ auteur nous entraîne dans des rebondissements incessants ,
avec un rythme soutenu et une grande variété d’ émotions.Et, dans ce cadre
effroyable, il y aura tout de même une place, en contre point, pour une grande
histoire d’amour.
Avec son roman, Denis Lehane
se place à l’ époque exacte ( les années vingt à trente) qui favorise éclosion de ce qui va être la
littérature américaine la plus créatrice des temps modernes : Le Roman
noir. Il est ici dans la lignée des Chandler, Goodis, Elroy. Et continue avec
bonheur la tradition.
Ben Affleck a déjà acheté les droits..
"Gone baby gone" et "Mystic river", deux précédents romans, ont déjà été portés à l' écran avec succès.
M.A.V.
J'ai lu avec plaisir et intérêt les aventures et mésaventures de Michel Ange à Constantinople ,comme vous nous l'aviez conseillé ,chère Michèle,dans "Parle- leur de batailles ...." de Mathias Enard.
RépondreSupprimerLu aussi, de Jérôme Ferrari,"Balco Atlantico" paru en 2008.On y retrouve le bar de Marie-Angèle et certains personnages de "Le Sermon sur la chute de Rome".l'action y est antérieure .Certes,J. Ferrari écrit très bien mais il semble qu'il ait pris le parti de ne raconter que ce qui va mal ;c'est déprimant.Une vision un peu désespérante de la Corse.
Quelqu'un a-t-il lu ce livre ?
Battine.
Il a raison! Il n' est que de regarder autour de nous. J'ai lu aussi en son temps " I Cursini", dans un genre moins littéraire mais tout aussi réaliste: Le constat est sévère mais exact. Je défie quiconque de dire le contraire. Et, croyez le, je suis le premier à le déplorer.M.P
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