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| La voiture du juge après l'attentat qui lui couta la vie, ainsi qu'à ses gardes du corps. |
Le juge Falcone ! Comment l'oublier lorsqu'on a eu la chance de rencontrer professionnellement un tel homme ? La municipalité bastiaise a eu cent fois raison de baptiser de son nom une des avenues de la ville.
Dans le cadre de mes fonctions de police judiciaire, je l'ai rencontré à quatre reprises.
J'ai assuré, avec deux de mes collègues, sa protection lors de séjours à Paris dans le cadre de la collaboration entre les justices italienne et française. En fait, il venait interroger discrètement un chef maffieux Michèle Zaza, dit O'Pazzo, que nous avions arrêté quelques temps auparavant, après avoir repéré et surveillé son lieu de "cavale" parisienne.
Nous ne quittions pas Falcone où qu'il aille et dans cette proximité, au cours d'une conversation sur les risques de sa fonction, il m'avait dit: "Je les connais bien les membres de la mafia que je côtoie. Je m'évertue à ne pas les humilier lors des interrogatoires. mais je ne me fais aucune illusion, ils me tueront lorsqu'ils l'auront décidé."
Des mots prononcés avec un sourire malicieux et tendre.
Ce juge, passionné par les hommes, jusque dans leurs faiblesses, n'a en effet jamais connu la peur.
Par respect, je garde comme une relique, le petit mot qu'il m'avait adressé à son retour à Palerme. JMF
Beau témoignage, Jean-Marie.
RépondreSupprimerJe ne connaissait pas cette émouvante Histoire J M et poutant Dieu sait combien tu m'en a conté . Tu devrais écrire un livre.ad.
RépondreSupprimerJe travaille beaucoup avec mes élèves sur l'oeuvre et la lutte de ces deux juges. Les élèves sont passionnés et impressionnés par G. Falcone et Paolo Borsellino qui étaient non seulement collègues mais également amis d'enfance.
RépondreSupprimerJe suis émue de savoir que tu as eu la chance de le rencontrer et d'assurer sa protection, et également émue à la lecture de ce gentil mot qu'il t'a écrit.
Amitiés.
Augusta