mardi 15 octobre 2013

LE LIVRE DU MARDI

  LA GARÇONNIÈRE 

  d' Hélène Grémillon
      Aux éditions Flammarion


   Buenos Aires, fin des années quatre vingt, le livre commence comme un Thriller. Une belle jeune femme, Lisandra, s'écrase sur le trottoir au pied de son immeuble. Crime? Suicide?
   Son mari, Vittorio, psychanalyste réputé est présent sur les lieux et selon la voisine, le couple se disputait souvent. Fortement soupçonné d' avoir poussé sa femme par la fenêtre il est aussitôt arrêté et jeté en prison. Une de ses patientes, Eva Maria, ne peut croire à sa culpabilité et décide de l'aider à s'innocenter. C'est une de ces mères de la place de Mai dont la fille  a disparu, probablement torturée et assassinée , comme tant d'autres , par la junte argentine. Depuis, elle s'enferme dans le silence et l'alcool, délaissant son fils Esteban qui souffre de son indifférence. A la demande de Vittorio, qui soupçonne un de ses patients, mais lequel? Elle récupère les enregistrements des séances d' analyse, à la recherche d'un indice, d'une menace voilée.
   C' est alors que l'auteur nous entraine à la découverte de ces personnages qui furent, pour certains, victimes ou bourreaux sous la dictature. Les échanges entre le thérapeute et ses patients sont l' occasion de réflexions passionnantes sur la guerre, la mort, la terreur mais aussi sur le couple, l'amour, la jalousie ou la maternité. H. Grémillon entrelace ces divers sujets et éclaire de manière pénétrante aussi bien les malentendus de l'intime que les traumatismes collectifs. Les zones d'ombres de ces hommes et femmes, marqués par le deuil, la rancoeur et les traumatismes d'enfance, sont  mises en scène par l'auteur qui en tire habilement les ficelles et maintient  le suspense.

Hélène Grémillon ( Mme Julien Clerc à la ville) nous offre là un roman passionnant et abouti tant sur la forme que sur le fond. A lire donc....

3 commentaires:

  1. Est ce que d' être madame Julien Clerc ne lui aurait pas valu un coup de pouce...??

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    1. Pourquoi ? Ne peut-elle avoir un talent propre? toujours le piston...

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  2. peut être son manuscrit a - t - il été lu plus vite que d'autres, je n' en sais rien, en revanche si le livre avait été mauvais Flamarion ne l'aurait sans doute pas édité. Toujours est il qu'il est bon, que les critiques sont unanimes, et que je vous le conseille M.A.V.

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