lundi 18 novembre 2013

MUSÉE du "carédar"...

AREAREA ou JOYEUSETÉS...

Paul Gauguin
"Arearea"_1892
Huile sur toile. (75 cm X 94 cm)
Paris, Musée d'Orsay.
"carédar-61"
"Arearea" ou "Joyeusetés" ou encore "Le chien rouge" est l'œuvre que Gauguin considère comme l'une de ses meilleures toiles, allant jusqu'à la racheter lui-même en 1895, avant de quitter l'Europe pour toujours. En quête des traces d'un mode de vie primitif, Gauguin effectue des voyages à Tahiti. Là-bas, il s'inspire de ce qu'il voit, mais également de contes locaux ou d'anciennes traditions religieuses pour représenter des scènes imaginaires. Arearea  est représentative de ces œuvres où rêve et réalité se côtoient. Au premier plan, deux femmes assises, un arbre qui découpe la surface du tableau et un chien rouge. Le ciel a disparu, la succession de plans verts, jaunes et rouges forme l'armature de la composition. Au second plan des femmes rendent un culte à une statue. Gauguin a agrandi un petit motif maori à la dimension d'un grand bouddha et il imagine un rite sacré. L'ensemble donne lieu à un univers d'enchantement harmonieux et mélancolique, où les hommes vivent sous la protection des dieux au milieu d'une nature luxuriante, dans une Polynésie ancienne et idéalisée. Un vrai paradis bien loin de la société occidentale... Ses titres en langue tahitienne agacent ses amis et Le chien rouge déchaîne bien des sarcasmes ! 

Paul Gauguin
"Autoportrait au Christ jaune"_1889
Musée d'Orsay
Paul GAUGUIN (Paris, 1848 - Atuaona, Hiva Oa, Îles Marquises, 1903) est un peintre post-impressionniste. Chef de file de l'École de Pont-Aven et inspirateur des Nabis, il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du XIXe siècle. Il expose chez les Impressionnistes mais se distingue par sa technique de 'cloisonnisme'. Gauguin peint de larges surfaces de couleur pure (aplats) parfois cernées, cloisonnées d’un trait sombre. Les corps massifs apparaissent comme des statues primitives, les formes sont simplifiées et les détails disparaissent, tout comme la perspective : il voulait peindre "comme un sauvage..." Paul Gauguin a su pressentir l’avenir en préparant le chemin de la peinture moderne, influençant fortement les Nabis et les Fauves. Il concilie alors cloisonnisme et symbolisme dans des œuvres synthétiques, mystérieuses et expressives... Une fois installé à Tahiti, il se fait le peintre des peuples primitifs à travers une œuvre intense et sensuelle.
Gauguin a écrit : "Comment voyez-vous cet arbre ? Vert ? Mettez-donc le plus beau vert de votre palette ; et cette ombre ? Plutôt bleue ? Ne craignez pas de la peindre aussi bleue que possible.", ou encore "Ne copiez pas trop d'après nature. L'art est une abstraction." ou encore "Vous connaissez depuis longtemps ce que j'ai voulu établir : le droit de tout oser."



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