vendredi 6 décembre 2013

MUSÉE du "carédar"...

PORTRAIT PRÉMONITOIRE DE GUILLAUME APOLLINAIRE...

Giorgio De Chirico
"Portrait prémonitoire de Guillaume Apollinaire"_1914
 Huile sur toile. (81,5 cm X 65 cm)
MNAM,Paris
"carédar-64"
Ce "Portrait prémonitoire de Guillaume Apollinaire" est une œuvre majeure de Giorgio De Chirico. Ce tableau, intitulé "Homme-cible" lors de sa création, n’a acquis son titre définitif qu’après la blessure de Guillaume Apollinaire en 1916, que De Chirico avait, en quelque sorte, annoncée. En effet, le portrait en ombre chinoise, qui apparaît dans une fenêtre au second plan du tableau, comporte sur la tempe un cercle blanc qui figure une cible, précisément à l’endroit où le poète sera atteint par un éclat d’obus pendant la guerre. La statue au premier plan, peinte sur le modèle de la Vénus de Milo, doit être identifiée au poète Orphée, dont la figure est suggérée par ses attributs, le poisson et la conque. Elle porte des lunettes noires qui symbolisent la cécité, infirmité associée dans la mythologie grecque à la sagesse. Ainsi, la composition d’ensemble propose une "énigme", selon le mot de De Chirico, à déchiffrer par association d’idées, qui fait apparaître Apollinaire comme l’incarnation même de la poésie hypostasiée en sagesse... Guillaume Apollinaire gardera toujours accroché chez lui son "Portrait Prémonitoire...".

De Chirico
"Autoportrait"
Giorgio DE CHIRICO (1888 - 1978) est un peintre, un sculpteur et écrivain italien dont les œuvres ont été unanimement admirées des Surréalistes jusqu'en 1925 et qui le rejetèrent tout aussi unanimement après. Imprégné des œuvres du peintre symboliste Arnold Böcklin et de ses lectures de Schopenhauer et de Nietzsche, De Chirico commence vers 1910 à peindre des toiles qu’Apollinaire qualifiera de "métaphysiques", c’est-à-dire qui décrivent une réalité qui "va au-delà de la nature". De Chirico souligne que "Chaque chose a deux aspects : l’un banal que nous voyons presque toujours et que les hommes voient en général ; l’autre spectral ou métaphysique, que peuvent seulement apercevoir de rares individus dans des moments de clairvoyance et d’abstraction métaphysique, comme certains corps occultés par la matière, impénétrables aux rayons solaires, ne peuvent apparaître que grâce à la puissance de lumières artificielles comme les rayons X, par exemple". 

1 commentaire:

  1. SI je mourais là-bas.....

    Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie
    -Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie
    De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur-
    Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur
    Et sois la plus heureuse étant la plus jolie

    O mon unique amour et ma grande folie .

    G.Apollinaire.


    Très bien chantée par Jean Ferrat.

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