U carru di a lingua_13 |
Scrivu
nant’à parolle di ventu
Ch’ùn balluleghjanu chè per mè
Ch’ùn balluleghjanu chè per mè
Purtantu
mai mi ne pentu
Di i mo
corci puemi sò u rè…
Care
parolle di a a mo zitellina : vi cercu, vi sentu, mi dite !
Mi dite u piacè di e scuperte, u sullevu di i ricordi ; site u
ricoveru di e mo sulitudine. Inseme, ci campemu ! Ma, à le
volte, mi dite u dispiacè di u scordu, a pena di pettu à u
disprezzu. Tandu mi frighjenu e mo parolle manse…
Mi
frighjenu quand’elle si ammutuliscenu è chì s’ammachjanu
l’ochji. Hè dura di truvà un accunsentu veru nantu a manera di fà
campà una lingua. « U carru di a lingua » li hà pruvata
ma ùn ci l’hà fatta. Forse, ci vulerà u antru carru, novu, un
antru carritteru, giovanu, un’antra andatura, muderna. Intantu,
questu quì u femu piantà chì sò più i capatoghji trovi chè i
sustegni. Ma sò cunvintu di l’impurtenza di fà una piazza à una
spressione in lingua corsa in stu media quì. In chì manera(e) ?
Per contu meu, ci rifletteraghju ma ci pudete riflette ancu voi postu
chì l’avvene di a lingua deve esse l’affare di tutti è micca
solu quellu d’un povaru fringhellu.
Ps :
U mo panatteru mi parlava, ùn hè tantu, di quandu ellu ghjucava,
tempi fà, à ballò. Ellu stessu ghjucava in difesa. A tattica tandu
era sempre a listessa. Si traducia cusì, à voce lintata, da i
rispunsevuli chì si tenianu à latu di u terrenu : « fatele
cullà, fatele cullà !» (e palle) o sinnò « fatele
falà, fatele falà ! » (e tambate). Quandu m’accade
d’assiste à certe partite, mi stupisce di vede chì ‘ssa tattica
hè sempre in usu oghje. Ma micca solu nantu à i campi di ballò.
Peccatu !
J’écris
sur des paroles de vent
Qui ne
s’agitent que pour moi
Jamais
je ne le regrette pourtant
De mes
pauvres poèmes je suis le roi…
Chères
paroles de mon enfance : je vous cherche, je vous sens, vous me
dites ! Vous me dites le plaisir de la découverte, le réconfort
des souvenirs ; vous êtes le refuge de mes solitudes. Ensemble,
nous passons de bons moments ! Mais, parfois, vous me dites le
désagrément dû à l’oubli, la peine face au dédain. C’est
alors que j’ai mal à mes paroles paisibles…
Elles me
font mal quand elles deviennent muettes et que s’embuent les yeux.
C’est dur de trouver un vrai consentement sur la manière de faire
vivre une langue. « U carru di a lingua » a essayé mais
il n’y est pas parvenu. Sans doute, faudra-t-il une autre
charrette, neuve, un autre charretier, jeune, une autre démarche,
moderne. En attendant, nous arrêtons là celui-ci car les tracas
rencontrés sont plus présents que les soutiens. Mais je suis
convaincu de l’importance de faire une place à l’expression en
langue corse dans ce média. De quelle(s) manière(s) ? Pour ce
qui me concerne, je vais y réfléchir mais vous pouvez y réfléchir
vous aussi puisque l’avenir d’une langue doit être l’affaire
de tous et non pas seulement celle d’un pauvre pinson.
Ps :
Mon boulanger me parlait, récemment, de l’ancien temps où il
jouait au foot. Lui-même jouait en défense. La tactique en usage à
l’époque était invariable. Elle se traduisait ainsi , à
gorge déployée, par les responsables qui se tenaient en bordure du
terrain : « Faites-les monter ! faites-les
monter ! » (les ballons) ou sinon : « faites-les
descendre ! faites-les descendre ! » (les coups).
Quand il m’arrive d’assister à certains matchs, je m’étonne
de voir que cette tactique est toujours en usage aujourd’hui. Mais
pas seulement sur les terrains de foot. Hélas !
(Fringhellu)
(Fringhellu)
Caru Fringhellu, ind'è charti cori a nèva un strughjè maî u ti nè fa
RépondreSupprimerPeu de place pour la poésie en ce monde. Si peu.
RépondreSupprimerLa langue, qui s'en occupe ? Et il en a été ainsi de toute éternité.
Donnez plutôt de l'argent que des conseils, disait Tristan Bernard. :))
Cher JB,
RépondreSupprimerNe crains-tu pas de prendre une décision un peu hâtive ? Je m'étais réjoui de la création de ta rubrique, même si j'avais un peu regretté qu'elle n'apparaisse qu'après mon départ... Nous avions eu des échanges sur la nécessité de traduire les textes en Corse, pour nos non-corsophones et j'avais apprécié que les éléments de vocabulaire joints puissent permettre à ceux qui voulaient bien en faire l'effort, de saisir le sens de ces textes écrits dans une belle langue authentique et pure. Je voudrais te convaincre de continuer, car cèle va manquer à beaucoup de personnes. Tu sais, si je m'étais arrêté aux premières critiques il n'y aurait jamais eu de blog... Autant je suis opposé aux fatwas de certains intégristes autant je serais meurtri de ne plus entendre, de ne plus parler, de ne plus lire notre langue maternelle surtout telle que tu la pratiques. Alors surmonte cette mauvaise humeur et continue de chanter pour nous.
Marc
Pourquoi ne pas continuer tout simplement, comme aujourd'hui, avec un texte en corse et sa traduction en français (particulièrement réussie)? Chacun goûtera ce qui le touche le mieux, et la présence à la fois des deux versions (corse en premier) témoignera d'un vrai bilinguisme -facultatif et interactif, car nous sommes pétris à la fois de langues et cultures corse et française (différentes mais pas opposées).
RépondreSupprimerMarc a raison, quel dommage que cette rubrique disparaisse. Moi qui comprends assez mal le Corse je m' appliquais à lire ces mots qui coulaient comme de la musique, "votre" petite musique. Ce serait dommage de ne plus l'entendre. Elle manquerait à tous. Ceux qui parlent le Corse et ceux qui ne le parlent pas ou mal. C'était l'occasion de donner envie à ces derniers d'aller plus loin à la rencontre de cette langue. Nous avons besoin de poètes et de poésie, ce sont eux qui décryptent le monde et nous le donnent à voir. Ne nous laissez pas seuls.M.A.V.
RépondreSupprimerLes chiens aboient, la caravane passe.....Si on applique pas ce proverbe ,on ne ferait jamais rien.Les démolisseurs, les sapeurs ont toujours agi soit par jalousie; soit par be^tise.Alors courage et continuez donc ce que vous avez si bien commencé. Forza Fringhellu!
RépondreSupprimerVous êtes pédagogue vous l'avez démontré ... à l'instar d'autres qui ne le sont pas ...alors continuez.pour notre plus grand plaisir!
RépondreSupprimerpour une fois que la langue Corse n'est pas rébarbative pour l'horsain que je suis ,vous n'avez pas la prétention de tout arrêter sous prétexte qu'un connard ou deux se sentent investis de foutre le brin dans vos écritures.continuez donc à me ravir de vos histoires et de moins me faire passer pour une andouille(de vire ,évidemment) le normand que je suis vous remercie de vos écrits et vous demande humblement de continuer votre rubrique.wb
RépondreSupprimerChi peccatu! Pè carità ùn state à sente quelli chì ùn sannu chè a critica. Lasciateci, per piacè, gode di a vostra puesia.
RépondreSupprimerA ringraziavvi pueta!
Bonjour wb je suis aussi une normande d'adoption ..ces écrits corses me rapprochent un peu plus de mon pays natal: la CORSE.
RépondreSupprimerje vous rassure ,on emmène toujours ses racines, sous la semelle de ses chaussures.bonjour à vous.wb
SupprimerPerche priva quelli chi amanu a puesia di a lingua nustrale ?un ' "fringhellu " deve cuntinua a canta !
RépondreSupprimerse faire traiter de connard chez nous par un normand, il y a de quoi rigoler. WB ne va pas nous faire croire qu'il était inréressé par le corse.
RépondreSupprimerEC
dans mon travail,il était de bon ton de savoir écouter,ce que j'ai fait pendant 15 ans.si je ne parle pas le Corse couramment ,je le comprend bien et je ne vois pas en quoi cela gène de s'intégrer dans le pays qui vous reçoit.j'ai de nombreux amis corses sur paris ma région d'origine,en Corse et pour votre gouverne ce ne sont pas des va de gueules,eux.wb
RépondreSupprimerRassurez-viusWB, la majorite des corses est accueillante et sendible aux attitude d'ouverture et d'integration bienveillante des " horsains".Cela dit " connard" etait peut etre unpeu fort...
RépondreSupprimerJe ne passerai plus aucun commentaire qui alimentera la polémique autour du mot "connard" que wb doit certainement déjà regretter avoir écrit un peu trop hâtivement !!
RépondreSupprimerJe rappelle que cette rubrique a été écrite par "Fringhellu"...
Cher Fringhellu , mon père , u to maestru.....pensu , disait souvent " c 'est dans l' adversité qu'il faut résister " ( et en tant que communiste de la première heure il savait de quoi il parlait....) allora Forza amicu cume diceva Jean Ferrat " le poête a toujours raison " A prestu.ad.
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