vendredi 9 mai 2014

ALORS, OÙ EN ÊTES-VOUS AVEC L'EUROPE ?


On entend souvent: "C'est la faute à l'Europe ! 
C'est la faute à l'Euro ! 
C'est la faute aux Allemands ! 
C'est la faute à Bruxelles ! 
C'est la faute à ..."
L'Europe qui a été finalement la seule grande idée géopolitique du 20iè siècle, est devenue, quelques décennies plus tard, le bouc émissaire idéal, la cause des malheurs des consommateurs, des agriculteurs, des PME, des plombiers...
Et vous, êtes-vous aussi "euro-pessimistes", "euro-sceptiques", favorable aux retour des frontières de l'hexagone, au bon vieux franc..? Ou bien "euro-réalistes", convaincus que le libre-échange et la libre entreprise, sont les seuls moteurs réels de l'avenir de l'Europe ? Ou bien encore "Europhiles" voulant corriger mais approfondir l'unité européenne, aller plus loin dans l'homogénéisation des économies et des modèles sociaux et convaincus que la perspective d'intégration n'est pas le problème mais la solution.

34 commentaires:

  1. Pour moi, l'"Europe" est un continent, essentiellement un concept géographique, continent sur lequel se sont construites un tas de nations depuis plus de 2000 ans d'Histoire. Ont tenté, aussi et sans cesse, de s'y construire des Empires et ceux-ci sont les causes des guerres, non les nations.
    Ce qu'on appelle aujourd'hui "l'Europe" est en réalité "l'Union européenne", c-à-d une organisation, la dernière (en date) tentative d'Empire sur ce continent. Il s'agit donc là d'une immense escroquerie, déjà dans les mots - "au commencement était le Verbe";-))

    L'UE est une structure juridico-économico-politique supra-nationale, qui se veut une nouvelle nation tout en diabolisant le concept même de nation. Comprenne qui pourra ! A moins que je n'aie rien compris au film ? l'UE ne se veut pas une super-nation? C'est quoi alors? Ah, si! C'en est, même qu'on a voulu lui donner une Constitution- qui n'a pas été, notamment, du goût des peuples français et néerlandais qui l'ont largement rejetée par referendum en 2005.

    J'ai été un temps, comme tout le monde, un "europhile". Quand j'ai compris l'arnaque, je suis devenu "eurosceptique" mais j'ai cru encore qu'on pouvait "changer l'"Europe" comme ils disent tous (à part les malades de l'UDI). Le problème, c'est qu'on ne peut pas changer l'UE. Le logiciel est fait pour. Alors, on la garde quand même? Vu ses résultats... Errare humanum est; perseverare diabolicum!

    RépondreSupprimer
  2. Notre bible Corse Matin ce jour nous gratifie d'une belle carte de l'Europe....Nous voyons que les 2 Pays les plus riches ,la Norvège pétrolifère et la Suisse garde-pognon n'y sont pas. Ces malfaisants ne veulent pas partager la braise...On devrait les insérer de force même par
    des moyens militaires....Aucune raison qu'ils ne participent pas a nourrir tout les va nu-pied des anciens satellites de L'´URSS....A par ça je suis pro-européen et très démocrate avec un zeste de libéralité ...un vieux radical à l'ancienne quoi...bc

    RépondreSupprimer
  3. L'Europe comme le dit notre président il faut la transformer mais la garder.

    RépondreSupprimer
  4. "Europhiles" voulant corriger mais approfondir l'unité européenne, aller plus loin dans l'homogénéisation des économies et des modèles sociaux et convaincus que la perspective d'intégration n'est pas le problème mais la solution.

    ce n'est pas un débat mais un catéchisme. On a le droit d'avoir la foi, bien sûr, mais aussi de ne pas croire (sans être diabolisé!).
    "l'Europe" ne marche pas? c'est parce qu'il n'y a pas assez d'Europe! la solution? la correction? le changement? "encore plus d'Europe"! ça ne vous rappelle rien? moi si ! c'était le discours des communistes il y a quelques décennies devant les "imperfections" reprochées alors au système communiste. Trop facile.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le capitalisme et le libéralisme ont aussi de graves défauts, selon vous faut-il les corriger, les approfondir ou les supprimer. Trop facile.

      Supprimer
    2. sûrement pas les "approfondir" en tout cas ! plus de capitalisme? plus de libéralisme? Merci bien.

      Supprimer
  5. On n'arrête pas de nous bassiner avec le "couple franco-allemand", mais c'est un couple à trois (avec les USA). Donc y en a forcément un qui sera lésé (avec un grand B), comme dans tous les "couples" à trois. l'UE n'est plus qu'une colonie américaine (si elle a jamais été autre chose!).Qui pilote l'avion? faut pas être naïfs !(on peut trouver ça bien, mais on peut aussi ne pas.).

    RépondreSupprimer
  6. Je ne suis pas très calée en politique européenne mais le bon sens me dit que certains problèmes ne peuvent être réglés que collectivement: comment régler les problèmes écologiques et environnementaux sinon par une prise en charge commune? Le cynips ne s'arrête pas aux frontières... Comment lutter contre la mondialisation ( Pour Alstom, n' y avait t il pas quelque chose à faire avec l' Europe ?) Et maintenir la paix? Si les Ukrainiens avaient été européens... Bien sur que l' Europe est indispensable! Après, qu' il y ait des difficultés...M.A.V.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je comprends votre approche intellectuelle. Le problème, c'est que l'UE n'a réglé jusqu'ici aucun problème. Aucun.

      quant au problème ukrainien, il est bien plus complexe qu'on ne nous le vend. comme la littérature, la géopolitique ne se fait pas avec des bons sentiments. c'est peut-être malheureux, mais c'est la réalité. la prétention de l'UE (ou de l'OTAN ?) à donner des leçons au monde entier et à intervenir partout est bien le signe d'une propension impérialiste.
      méditez à ce sujet ce propos du n° 2 du Secrétariat d'Etat US : "fuck E.U".

      Alors, une union des pays d'Europe pour faire ensemble ce que chacun ne peut faire tout seul, oui, assurément.
      Mais comment s'y prendre? On a le droit de préférer d'autres voies que celle qu'on veut nous imposer à toute force.
      Airbus et Ariane ne doivent rien à l'UE, pour ne citer que deux fleurons européens.


      Alors

      Supprimer
    2. "L'Europe! l'Europe! l'Europe!" Mais encore?
      On ne peut bâtir du solide que sur des réalités: c'était et ça reste le message de Ch. de Gaulle.
      Et quand il y a désaccord entre peuple et gouvernants, ce n'est pas le peuple qu'il faut dissoudre.(ça, c'est mon message à moi, mais ça n'engage que moi.).
      Alors, l'Europe, oui. Mais laquelle? avec qui? dans quel but? Croyez-vous un traitre mot de ce que nous dit Hollande à ce sujet? moi pas.

      Supprimer
    3. A cause de ce qu'il dit ou parce que c'est lui qui le dit ????

      Supprimer
    4. Les deux, mon capitaine!

      Supprimer
  7. Pour apporter un peu d'eau au moulin, je vous encourage à (re)voir ce film d'Henri Verneuil datant de 1961 avec Jean Gabin : Le Président. Vous y trouverez une analyse assez objective à mon sens selon laquelle cette Europe est plus taillée pour les financiers et que pour les citoyens des États membres. Et c'était il y a plus de 40 ans, je n'ai pas le sentiment que la donne ait vraiment changée depuis. Allez, on y a gagné en libre circulation des personnes et marchandises avec des frontières fictives et nous sommes devenus moins bons en calcul mental puisque nous n'avons plus à faire les conversions entre les différentes monnaies. Mais quid des systèmes sociaux (santé, emploi, retraite). Chacun campant sur ses positions et refusant toute réforme en profondeur des institutions "nationales" en visant une harmonisation (tenter de sélectionner le meilleur de chacun). JuB

    RépondreSupprimer
  8. Grand film !Le dernier débat est collector.ad.

    RépondreSupprimer
  9. A votre avis comment Napoléon aurait-il fait fonctionner l'Europe? car c'est lui, le premier, à mon avis à avoir fait ce re^ve: construire l'Europe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ce n'est ni le premier, ni le dernier. Un certain A. Hitler en a rêvé aussi. Alors, les rêves de mégalo., merci bien.

      Supprimer
  10. l'Allemagne grande question sa faute pas sa faute ............. Nous avons tous entendu peu ou prou cette phrase
    "l'euro à été fait sur mesure pour l'Allemagne", alors je vais certainement gagner un point Godwin. Je me réfère simplement à un article de journal paru dans le journal britannique le Daily Mail de Adam Lebor qui révèle comment il a découvert un rapport des services de renseignements américains (EW-Pa 128) connu sous le nom de Red House Report, lequel détaille comment les hauts chefs Nazis se sont rencontrés secrètement le 10 aout 1944, à Strasbourg dans L’Hotel Maison Rouge, (tout en sachant que l’Allemagne était au bord d’une défaite militaire) dans le but de créer un 4ème Reich, un empire économique pan-européen, fondé sur un marché commun européen. Le texte est assez long alors je vous donne l'adresse pour pouvoir vous faire une idée : http://www.wikistrike.com/article-les-nazis-avaient-planifie-un-4eme-reich-l-union-europeenne-76670146.html

    RépondreSupprimer
  11. Et revoilà la théorie du complot...

    RépondreSupprimer
  12. Pourquoi ne pas avoir une Europe a plusieurs vitesses ? Un premier cercle: noyau dur des nations les plus avancées, les plus proches et décidées à avancer et d'autres moins développées , moins prêtes, avec moins de devoirs...et moins de droits. Et les Anglais, enfin sommés de choisir entre le continent et "le grand large".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Parce que vous croyez que la situation actuelle est due au hasard?

      Supprimer
  13. Ha la la bagutte à 1 franc et le " petit noir " à 1F50....... C 'était hier!

    RépondreSupprimer
  14. On peut être pour l'euro (pratique) ou pas (conséquences économiques pour le moins contrastées!).
    Ce qui m'atterre, ce sont les gens qui reconnaissent qu'il y a problème, mais qui sont convaincus que l'abandon de la monnaie unique serait une catastrophe sans nom pour la France. "Tout, tout, tout, mais pas ça !!!" Putain, mais comment on a fait pour vivre sans l'euro depuis des siècles? Faut-il tout chambouler en Europe seulement pour sauver l'euro? C'est d'une débilité !!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faut être fou ou Lepeniste ( pléonasme ) pour vouloir revenir au franc.

      Supprimer
    2. Ben voyons ! à défaut d'arguments , on disqualifie l'adversaire, en le qualifiant de fou ou en le diabolisant. Facile, et très démocratique. Connard!

      Supprimer
    3. Chère D.D. " connard" si j étais vous je l'aurais supprimé d'un débat qui jusqu' alors était de bonne tenue

      Supprimer
    4. C'est vrai que le terme était un peu grossier, et je n'aurais pas été choqué s'il avait été effacé; mais je ne trouve pas que les propos qui l'ont provoqué soient à classer dans un "débat de bonne tenue". Ils étaient bel et bien insultants.

      Supprimer
    5. Du côté de Marseille, "connard" n'est pas très insultant surtout quand il fait suite à une diatribe enflammée... et là, je crois que c'était le cas, non ? Et ça "soulage"... ;-))
      Par contre, s'il n'y avait eu que ce vocable, là, ç'aurait été très méprisant et insultant et je ne l'aurais pas publié !!

      Supprimer
  15. Je dois être un peu débile, une sorte d'euronaïf, mais je ne crois pas que sortir de l'euro aient les mêmes conséquences que n'y être jamais entré. Je crois que dès le lendemain la spéculation se déchainerait contre notre "franc-asterix" qui ne pourrait plus compter sur la solidarité dont ont bénéficié quelques pays membres ces derniers mois. Quant aux inconvénients de la sur-évaluation de l'euro, ils sont réels et une gêne incontestable pour nos exportations (pas pour les allemandes..?), mais en grande partie compensés par une modération ( -30%) du coût de nos importations notamment énergétiques (libellées en dollars) qui en sont l'essentiel.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas du tout débile, puisque vous argumentez (fort bien).
      Après, on peut argumenter en sens inverse...,ce que je me dois de faire, sinon ce serait moi le débile.

      Il est certain qu'une sortie poserait plus de problèmes que n'en aurait posés une "non-entrée.
      Mais tout problème a une solution, si les données sont bien identifiées -et sans arrière-pensées (si on veut "sauver l'euro" pour des raisons politiques et non pas économiques, c-à-d passer en force à un régime fédéraliste, évidemment, les données du problème sont différentes, et le débat aussi).
      Sur le plan monétaire et économique, les thèses officielles médiatisées sont quand même contestées par un certain nombre d'économistes de bonne réputation. Et notamment le bien-fondé des mesures de "solidarité" dont ont plus bénéficié les banques que les peuples.(le déficit de la Grèce est passé de quelque 125 à 165 % du P.I.B., et je ne vous parle pas des taux de chômage en Grèce ou en Espagne...).

      Supprimer
  16. Curieusement c'est dans les professions les plus aidees par l'Eurpoe ( agriculteurs, éleveurs.,) que l'on entend le plus de ralances contre l'Europe. " va comprendre Charles"...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai que, à première vue, cela parait étrange. Une analyse plus fine devrait être faite pour comprendre.
      Néanmoins, on peut d'ores et déjà constater que le monde paysan (pour autant qu'il n'y en ait qu'un) est en voie de disparition (au moins sinistré), le taux de suicide y est impressionnant. Cela est-il en rapport avec "l'Europe"? ou seulement avec la "mondialisation" et/ou le développement de l'industrie agroalimentaire?

      Supprimer
  17. Je me joindrai à cet échange par un petit rappel:
    L'Europe à laquelle j'ai adhéré dans mes dix-sept ans était un grand projet généreux et pacifique qui mobilisait alors les hommes et les femmes de bonne volonté, notamment les jeunes dont j'étais. Songez que c'était des hommes rescapés des camps nazis qui venaient nous parler de réconciliation franco-allemande... Les constructeurs commencèrent par la mise en commun des ressources essentielles: le charbon et l'acier, puis prirent conscience que cette Europe si elle s'organisait en un marché commun avec les mêmes frontières extérieures, pouvait être une grande puissance économique. Mais la perspective était bien celle d'une fédération européenne. Puis De Gaulle vint. Il aura été le grand français du XXiè siècle, mais mentalement il était encore du XIXiè, du siècle des nationalités. Il brocarda de toutes les manières l'idée d'intégration européennes, tout en favorisant de manière décisive la création du couple franco-allemand, mais d'État à État. Ce coup de frein à l'Europe politique n'a jamais été rattrapé, d'autant que l'Angleterre, d'abord ouvertement hostile ,, avait finalement souhaité entrer dans le jeu, mais, on le comprit rapidement, pour freiner des quatre fers de l'intérieur et faire évoluer cette grande idée politique en une simple zone de libre-échange, si possible bien ouverte au grand frère américain. L'acceptation de son adhésion fut la première grande erreur de l'Europe (difficile de faire autrement..). La deuxième grande erreur sera plus tard d'accepter l'adhésion des pays de l'Est, anciens satellites de l'URSS, dont certains étaient dans un état de délabrement économique, moral, social, difficilement compatible avec nos sociétés européennes avancées.
    Nous nous retrouvons aujourd'hui avec une Europe vidée de sa substance politique, avec des partenaires trop nombreux et trop différents, une difficulté insurmontable à la prise de décision...Est-ce une raison pour rejeter ce qui fut une des plus belles idées de notre génération ?
    La bureaucratie bruxelloise, les normes tatillonnes et parfois ridicules, les exigences allemandes, le double-jeu anglais, les difficultés économiques du moment, ne devraient pas nous détourner de l'idée européenne mais au contraire en accélérer la solidification et l'approfondissement, en passant outre les objections et les réticences libérales qui voudraient la réduire à un seul marché sans âme ni volonté.
    Voilà, ceci n'est pas un catéchisme, mais un acte de foi sûrement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est toujours un plaisir de vous lire, Cuccu. Je respecte votre foi ,qui fut aussi la mienne à l'époque, mais que je ne partage plus depuis une quinzaine d'années.
      Je ne partage pas non plus votre opinion sur les causes du désamour actuel des Français pour ce que vous appelez l'Europe. D'abord parce que ce désamour va davantage à l'U.E. qu'à l'Europe, ensuite parce que, comme vous l'avez relevé, la "belle idée européenne" de l'après-guerre a été quelque peu "diluée" et dévoyée -et l'est de plus en plus.

      J'ai la faiblesse de penser que, si un projet européen est toujours hautement souhaitable, l'UE actuelle n'est pas la bonne voie, et ce ne sont pas les gens qui l'ont construite qui vont la réformer, si on leur laisse leur pouvoir. Une excellente occasion de remise à plat a été manquée après les referendum négatifs de 2005 bafoués. C'est dommage.

      Supprimer
  18. De toute façon, maintenant on ne peut plus reculer, ni revenir au franc, on ne peut améliorer les choses qu'en s'y intéressant et en votant.
    Je pense pour ma part que l'Europe, beaucoup plus qu'un seul pays, peut agir sur les lois qui préservent l'environnement et bloquer les lobbying industriels qui polluent nos assiettes, comme par exemple l'interdiction, prise par l' U.E, d'utiliser les pesticides nocifs pour les abeilles prise l'année dernière.
    Comme disait Antoine de Saint-Exupéry "on n'hérite pas de la Terre de nos ancêtres, on l'emprunte à nos enfants", et l'industrie verte est génératrice d'emplois, si on le veut....et il y aurait beaucoup à faire, surtout en Corse........



    RépondreSupprimer