Qu'est-ce que ça impliquerait ?
Est-il exact qu'il faudrait traduire tous les écrits officiels en Corse ?
Ça aiderait vraiment la diffusion de la langue corse ?
Autant d'interrogations que suscite ce concept dont la revendication redevient d'actualité.
Qu'en pensez-vous ?
Chi ni pensate ?
Je ne voulais pas trop en dire pour laisser à nos lecteurs plus de liberté d'appréciation et d'opinion, mais on me réclame des précisions, le mieux est de signaler quelques extraits de la délibération de l'assemblée de Corse. C'est forcément un peu long...!
" Le corse est :
a) la langue de toutes les institutions de Corse et de tout organisme public,
employée à parité avec le français par l’État et les services publics en Corse,
ainsi que par les entreprises et les medias institutionnels,
b) la langue de la toponymie,
c) la langue de l’enseignement à côté du français, dans les proportions et selon
les modalités définies par l’Assemblée de Corse.
Les langues officielles
1) Le français et le corse sont les langues officielles de la Corse. Les pouvoirs
publics adoptent des mesures permettant de garantir l’emploi de la langue corse à la
fois comme langue de service et comme langue de travail.
2) Le corse et le français, en tant que langues officielles sur le territoire administré
par la CTC, peuvent être employés indistinctement et sans discrimination par les
citoyens et citoyennes dans toutes leurs activités privées ou publiques. Les actes
juridiques sont dressés en l'une et l'autre des deux langues officielles.
Les droits linguistiques
Chacun a le droit de :
a) connaître les deux langues officielles,
b) s'exprimer indifféremment et sans choix imposé dans ces deux langues officielles, oralement et par écrit, dans ses relations avec les pouvoirs publics et dans ses actes publics et privés,
c) être accueilli dans l'une et l'autre des deux langues officielles dans les termes établis par la présente loi,
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d) ne pas subir de discrimination en raison de la langue officielle qu'il utilise.
d) ne pas subir de discrimination en raison de la langue officielle qu'il utilise.
Le recrutement et la formation des fonctionnaires
a) La maîtrise de la langue corse certifiée par le niveau B2 par les fonctionnaires et
agents publics hors enseignement affectés en Corse fait l’objet d’une formation
statutaire obligatoire.
Lors de leur recrutement et au titre des obligations de formation, les fonctionnaires et
agents publics affectés en Corse sont astreints à une formation en langue corse leur permettant d’obtenir une certification
Les personnels des média de service public
Tout recrutement dans les media de service public en Corse sera conditionné par un
niveau de corsophonie de niveau B2.
Les personnels déjà en poste à la date de la promulgation de la présente loi ont une
formation obligatoire pour obtenir une certification de niveau B2 en cinq ans
maximum.
........etc.... "
Il faudrait commencer par définir la "co-officialité" ???
RépondreSupprimerC'est l'objet de la question. Que met-on dedans?
SupprimerLes militants de la cause pourraient déjà nous apporter des précisions, non?
SupprimerC'est un peu ce que j'attendais...
SupprimerAllez! j'ouvre le débat, à partir des extraits de délibérations de l'Assemblée territoriale.
RépondreSupprimerPar quelques remarques ponctuelles et de principe et factuelles:
1. Ces propositions sont, par leur généralité, très coercitives, aussi bien pour les résidents non corses que pour l'accès des non-résidents à la Fonction publique en Corse.
2. On peut sérieusement s'interroger sur leur faisabilité pratique.
J'ajouterai qu'il n'y a plus personne aujourd'hui en Corse qui ne soit capable de s'exprimer clairement en Français, si bien que parler de discrimination à l'encontre des corsophones serait assez abusif. A l'égard de la langue elle-même...
Quant à défendre la langue en tant que "patrimoine culturel", je suis pour, mais je ne suis pas sûr que la contrainte généralisée soit le meilleur moyen.
Je partage l'avis de 10:48, la contrainte et le coercitif en matière de culture ne sont pas vraiment payants et peuvent devenir contre-productifs. Après bien sûr oui à la promotion et à la pratique la plus élargie possible de la langue corse. Je n'ose parler de bilinguisme car pour certains c'est une façon d'éluder la question. Il est vrai par ailleurs que le bilinguisme serait l'heureux résultat de la co-officialité, donc la question reste posée.
RépondreSupprimerUn peu jésuite, non?
SupprimerPeut-être, en tout cas telle n'était pas mon intention.
SupprimerL'aspect politique (et idéologique) m'intéresse moins que l'aspect purement linguistique.
il faudra aussi préciser quelle sera la langue de référence : le capcorsin, le bastiais, le balanin, le niolin, l'ajaccien, le fiumorbais, le sartenais ou le bonifacien entre autres ; quand on a en mémoire certaines controverses linguistiques du blog pour notre microrégion nebbiosaine, on se délecte déjà des interprétations divergentes de texte administratifs nées des lexiques et des tournures différentes ; Grossu Minutu, à l'aide !
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'il y ait là un obstacle rédhibitoire (sauf peut-être pour le bonifacien?) - les différences sont moindres qu'on ne croit.
SupprimerQuand je pense aux coups de baguette sur les doigts ,aux points ôtés quand on faisait des corsicismes !!!!!!
RépondreSupprimerEt ma mère (née en 1911) doit se retourner dans sa tombe ?!!
SupprimerC'est aussi la raison pour laquelle elle n'a jamais voulu ni me parler corse ni m'apprendre à le parler !!
N'oublions pas le côté positif: il n'y avait alors qu'une façon pour espérer sortir de la misère générale: apprendre à parler, lire et écrire le français. Après, qu'il y ait eu des excès... mais ne mélangeons pas tout: les coups de baguette n'étaient pas réservés aux "corcissismes" ; ça tombait pour tous manquements aux règles (si je puis dire): devoirs pas faits, leçons pas sues, bavardage en cours( !!!), et les punitions corporelles ont duré au moins autant en Angleterre...
SupprimerLes coups de baguette ne m'ont jamais fait oublier notre langue. Il suffit que je foule le sol de notre corse pour que jaillissent les sonorités de notre langue.Pourtant je reste lucide et mes enfants ont choisi l'italien parce qu'elles en ont eu la possibilité.
RépondreSupprimercomme Pascal Paoli qui écrivait en Italien ...
RépondreSupprimerComme tous les lettrés de cette époque...! Et bien au-delà. J'ai retrouvé des lettres de deux grands-oncles prêtres (début du XXiè siècle)
RépondreSupprimerqui avaient fait leurs études à Pise et qui écrivaient à leurs parents en Corse, dans le plus pur toscan.
D'aucuns diraient: a lingua ùn si difende: si parla!
RépondreSupprimerMais quel serait " le bénéfice "réel pour notre île de cette "co-officialité"?...........;;;;;en dehors de l'aspect positif du bilinguisme ?
RépondreSupprimerPoudre au yeux,nos élus font des risettes aux nationalistes...les réélections ça se prévoit, c'est comme le statut de résident quelle farce et cerise sur le gâteau des municipalités votent ce statut !!,ce serait risible mais c'est plutôt à pleurer.Sur FB Vincent Carlotti à fait un bon comment sur ce qu'est devenu Palombaggio..allez nos élus caletez comme on dit au Canard.
RépondreSupprimerY-a-t-il une conclusion ?
RépondreSupprimerCeux de nos correspondants qui se sont exprimés sont semble-t-il réservés sur le caractère contraignant et selon eux discriminatoire du projet, ils préfèreraient des mesures d'incitation à des obligations. Curieusement, les partisans de cette "co-officialité" ne se sont pas exprimés... il y en a évidemment parmi nos lecteurs, pourquoi ce silence ??? C'est dommage.
Sans doute pensent-ils que la cause est entendue et qu'il n' y a plus rien a discuter.
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