C'est
l'histoire d'une histoire qui se répète sans fin et qui connaît
toujours la même issue : on n'aime pas les farfelus, les fêlés... Mais
pour le moment peu importe si cela plaît ou pas, tralala, lali,
lalère, ce soir on s’amuse, on rit, on chante... Dans un joyeux
brouhaha multicolore, la fête bat son plein. En tête du cortège,
la fanfare des toqués et casseroles dans une improbable harmonie
réchauffe les cœurs. Le cœur pourrait tolérer ces
Bizarres mais la raison nous met des limites, alors quand les
insensés m'assurent que la sagesse et l'intelligence n'existent que
chez les rats... Oui,
mais de quels rats parle-t-on, rats des villes ou rats des champs ?
Ce n'est tout de même pas pareil ! Rats des villes :
pouah, horreur, la peste, les virus ! Rats des champs, mulots
mignons, inoffensifs mais toutefois désagréables... moi je préfère
les souris mignonnes. Mais la gent trotte-menu parfois... Ah, j'y
suis, on parle peut-être des petits rats de l'opéra ? Mais
oui, c'est ça, des petits rats de l'opéra du village. Vous ne le
saviez pas ? Il y a un opéra au village, et quel opéra !
où se produisent les plus grandes vedettes du moment. Le village en
est très fier et l'on vient parfois de loin pour apprécier la
partition qui s'y joue. Bon, allez, un peu de modestie les
grenouilles ! Rappelez-vous l'histoire de la fontaine ?
Mais me direz-vous : la fontaine, oui mais laquelle : la
neuve ou l'ancienne ? Vielle
ou nouvelle, elle ne chante plus ses souvenirs d’antan. Nos jeunes
filles ne vont plus quérir l’eau familiale, nos jeunes femmes ne
vont plus y puiser les derniers ragots… toutes, avec leurs oreilles
collées à leurs téléphone sportables ?!
Alors
que j'attendais ma conseillère à la banque, je vis passer une
fourmi qui tenait entre ses pattes un petit fétu de paille. Comme
quoi, me dis-je, même dans la banque , les fourmis engrangent,
elles les fétus de paille, nous de l'argent. Quelle vie ! Nous
ne vivons jamais, nous espérons de vivre...Pascal tatoué sur le
bras de Robert, surnommé le fou au village, me fait flipper.
J'aurais plutôt vu du Rabelais sur cet ivrogne “Boire est le
propre de l’homme, boire vin bon et frais, et de vin, divin on
devient” mais peut-être trop long pour cette vieille peau ? ... On
se moque gentiment de cette vielle peau en écoutant ses éternelles
histoires et sa phrase fétiche " méfie-toi de l'eau de cette
fontaine , elle rend fou"...
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