vendredi 1 août 2014

MUSÉE du "carédar"...


LE PRÊTEUR ET SA FEMME...

Quentin Metsys
"Le Prêteur et sa femme"_1514
Huile sur panneau. (70 cm X 67 cm)
Paris, Musée du Louvre.
"carédar-98"
"Le Prêteur et sa femme" de Quentin Metsys est parfois aussi appelé "Le Changeur et sa femme", ou encore "Le Banquier et sa femme". Le tableau est daté et signé sur le rouleau de parchemin posé sur l'étagère supérieure, au-dessus du livre : [Quinten Matsys / Schilder 1514]. Ce tableau est une allégorie de la vanité et de l'avarice... Tableau à contenu allégorique et moralisateur (signes de vanité, symboles chrétiens tels que la balance du Jugement dernier, dénonciation de l'avarice et exaltation de l'honnêteté) bien plus que documentaire et descriptif (évocation d'une réalité professionnelle de l'époque : prêteur d'argent, ou de la dévotion du temps : livres d'heures) d'autant que les costumes, curieusement archaïsants (XVe siècle), semblent renvoyer à une époque plus ancienne (et plus honorable ?). Le miroir est un détail fascinant qui rappelle la virtuosité de Van Eyck. 


Quentin Metsys
"Autoportrait"
Quentin METSYS (1466 - 1530) est un peintre flamand _ son nom est souvent orthographié de différentes façons _. Fils d’un ferronnier, et originaire de Louvain, milieu fermé et traditionnaliste, l’artiste devient vite le chef de file de l’École d’Anvers et l’un des maîtres de l’École flamande du XVIème siècle. Metsys s’illustre d’abord dans la peinture religieuse. Il travaille ensuite pour la bourgeoisie d’Anvers, et crée le genre du portrait en buste d’où il tire une nouvelle célébrité. Encore très influencé par le raffinement archaïsant gothique, il incarne cependant la transition entre la peinture religieuse maniériste du Moyen-âge tardif et la peinture humaniste de la Renaissance. Contrairement à certains de ses confrères, sa renommée ne connaîtra jamais d’éclipse... Il eut comme maître Dirk Bouts et comme élève Joachim Patinir. 

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