LE LIVRE DU MARDI

Un très beau livre et un très grand écrivain cette semaine:

       

                "Et rien d' autre" 

                 de James Salter

            Aux éditions de l' olivier

   Certains vont dire: "Encore de la littérature américaine".. Mais Salter est un écrivain qui nous raconte, dans une langue fluide et magnifique, ce qu'il y a d'universel en chacun de nous: Le besoin d'aimer, d' être heureux, d'avoir une vie digne d'être vécue. Il déroule, de 1945 aux années 2000, une fresque étonnante, toute une vie, au cours de laquelle se côtoient le meilleur comme le pire, les jeux de l'amour, les désillusions de la vie conjugale, les souvenirs qui reviennent , le temps qui passe, inexorablement...

   Au début du roman, Philip Bowman est un jeune homme naïf qui a été projeté dans la guerre . Il vit là la plus grande expérience de sa vie, celle qui le façonne pour sa vie future. Rentré aux états unis, il veut prendre sa place dans le monde et devenir journaliste, mais, embauché dans une maison d' édition, il va prendre goût à ce travail qu'il n'a pourtant pas choisi, mais qui, très vite, lui permettra de réussir en devenant un éditeur respecté. L'essentiel, pourtant, est ailleurs: Toute sa vie il cherchera l' amour, un foyer, quelqu'un à aimer et qui l'aimerait aussi.D' éblouissements de la passion physique en déceptions amères au goût de trahison, Salter construit le récit du destin de Bowman, somme toute celui de tous les hommes, en y mêlant une formidable description d'une époque révolue, celle qu'il a connue. La littérature et les écrivains y ont une large part, comme témoins et acteurs de ce monde , ainsi que la nostalgie de ce qui est passé et qu'on ne peut pas recommencer.

Je ne sais pas si je vous ai donné envie de lire ce livre, ce que je sais c'est que James Salter est un grand grand écrivain....MAV
PS: A conseiller, mais je vous en parlerai une fois lus: Le troisième tome de la fresque de Ken Follet sur le Siècle: "Aux portes de l' éternité" et le dernier Marc Biancarelli ( qui a écrit le très bon " Murtoriu") : "Orphelins de Dieu".