Galou et Galina, perchés sur leur échelle de bois, l'aperçurent et se laissèrent tomber sur l'allée herbeuse. La bande des quatre se mit en route .
Dans le clapier, le silence... Conilia sommeillait auprès de ses petits à qui elle venait de raconter la folle et merveilleuse aventure d'Alice.
En cette soirée de juillet, l'air était doux et sentait la marjolaine, le thym et l'immortelle... Sanglar et Porculus, flanc à flanc se faisaient des confidences. Malgré leurs différences, ils se comprenaient, se sentaient proches et se l'avouaient, sereins.
Galou et Galinette levaient haut les pattes, peu habitués à ce sol moussu. De la musique, des rumeurs leur parvenaient. Non, tous les humains n'avaient pas disparu ! De loin en loin, résonnait le "Tiou..Tiou" du hibou.
Ils entraient dans un autre monde et s'en réjouissaient .
Le lendemain matin, des claquements de portière réveillèrent le quartier : Robert et Héloïse étaient de retour après une escapade sur le Continent pour le mariage de leur neveu.
- Je suis exténué, soupirait Robert. Je ne suis plus fait pour conduire en ville, chercher un stationnement et cette nuit en bateau sur une mer agitée m'a achevé ! .Vivement mon jardinet, mes poules et mes lapins !
J'espère, dit Héloïse, que nos voisins n'ont pas été trop ennuyés pour nourrir nos animaux ! Je vais les saluer et les remercier
pour leur gentillesse.
Tout était encore fermé dans la maison de Jacques et Angèle et personne ne répondit au "TOC - TOC" répété du heurtoir. Une fenêtre s'ouvrit dans la maison d'en face et une voix cria : "Ils sont partis vendredi ; la mère de Jacques est à l'hôpital".
- Ah, bon ! Mais alors, qui s'est occupé des animaux ?
Surpris de ne pas entendre les grognements du cochon, Robert avait posé les bagages sur la terrasse et s'était avancé vers la porcherie.
Tiens, on dirait que la porte n'est pas bien fermée. Éberlué, Robert regardait le vide de la porcherie.
- Héloïse, viens voir, le cochon a disparu. On nous l'a volé !
- C'est une blague... Il doit dormir dans le fond .
- Non, non, il n'est plus là.
- Ce n'est pas possible. Voler un cochon !! Comment cela a-t-il pu se faire ? Et nos volailles ?
Héloïse ouvrit la porte du poulailler. Les poules caquetantes sortirent, un peu éblouies par le soleil levant : "coooot ..cooot..cot cot.!
- Dieu merci, elles sont là. "petites,petites ", le coq ne sort pas, il manque aussi la petite poule rousse.
- Malheur, les voleurs ont profité de notre absence. Ils ont dû emporter aussi les lapins !
Eh non ; les lapins, l'air sérieux, grignotaient paisiblement leurs carottes.
Les deux époux, incrédules, les bras ballants, restaient sans voix.
Quand il eut repris ses esprits, Robert téléphona aux gendarmes qui arrivèrent rapidement pour faire leur ENQUÊTE.Voilà ! C'est tout ce que je sais. Ayant depuis, quitté le village, je ne connais pas la suite des événements. Mais j'aurais grand plaisir à avoir des nouvelles de tous ces personnages . Qui pourra m'en donner ?
Dans le clapier, le silence... Conilia sommeillait auprès de ses petits à qui elle venait de raconter la folle et merveilleuse aventure d'Alice.
En cette soirée de juillet, l'air était doux et sentait la marjolaine, le thym et l'immortelle... Sanglar et Porculus, flanc à flanc se faisaient des confidences. Malgré leurs différences, ils se comprenaient, se sentaient proches et se l'avouaient, sereins.
Galou et Galinette levaient haut les pattes, peu habitués à ce sol moussu. De la musique, des rumeurs leur parvenaient. Non, tous les humains n'avaient pas disparu ! De loin en loin, résonnait le "Tiou..Tiou" du hibou.
Ils entraient dans un autre monde et s'en réjouissaient .
Le lendemain matin, des claquements de portière réveillèrent le quartier : Robert et Héloïse étaient de retour après une escapade sur le Continent pour le mariage de leur neveu.
- Je suis exténué, soupirait Robert. Je ne suis plus fait pour conduire en ville, chercher un stationnement et cette nuit en bateau sur une mer agitée m'a achevé ! .Vivement mon jardinet, mes poules et mes lapins !
J'espère, dit Héloïse, que nos voisins n'ont pas été trop ennuyés pour nourrir nos animaux ! Je vais les saluer et les remercier
pour leur gentillesse.
Tout était encore fermé dans la maison de Jacques et Angèle et personne ne répondit au "TOC - TOC" répété du heurtoir. Une fenêtre s'ouvrit dans la maison d'en face et une voix cria : "Ils sont partis vendredi ; la mère de Jacques est à l'hôpital".
- Ah, bon ! Mais alors, qui s'est occupé des animaux ?
Surpris de ne pas entendre les grognements du cochon, Robert avait posé les bagages sur la terrasse et s'était avancé vers la porcherie.
Tiens, on dirait que la porte n'est pas bien fermée. Éberlué, Robert regardait le vide de la porcherie.
- Héloïse, viens voir, le cochon a disparu. On nous l'a volé !
- C'est une blague... Il doit dormir dans le fond .
- Non, non, il n'est plus là.
- Ce n'est pas possible. Voler un cochon !! Comment cela a-t-il pu se faire ? Et nos volailles ?
Héloïse ouvrit la porte du poulailler. Les poules caquetantes sortirent, un peu éblouies par le soleil levant : "coooot ..cooot..cot cot.!
- Dieu merci, elles sont là. "petites,petites ", le coq ne sort pas, il manque aussi la petite poule rousse.
- Malheur, les voleurs ont profité de notre absence. Ils ont dû emporter aussi les lapins !
Eh non ; les lapins, l'air sérieux, grignotaient paisiblement leurs carottes.
Les deux époux, incrédules, les bras ballants, restaient sans voix.
Quand il eut repris ses esprits, Robert téléphona aux gendarmes qui arrivèrent rapidement pour faire leur ENQUÊTE.Voilà ! C'est tout ce que je sais. Ayant depuis, quitté le village, je ne connais pas la suite des événements. Mais j'aurais grand plaisir à avoir des nouvelles de tous ces personnages . Qui pourra m'en donner ?
* * * * * * * * * * *
"Pourvu que ce rêve de liberté ne se transforme pas en cauchemar." se demande quelqu'un ? Nous ne le saurons sans doute jamais, à moins que... ?!
Sanglar est mort !
RépondreSupprimerUn mail, d'origine inconnue, s'affichait dans ma messagerie.J'appelai mon cousin,chasseur passionné, qui me dit qu'un vieux sanglier avait été tué le jour de l'ouverture, mais qu'on n'avait pas pu le sortir du trou broussailleux où il était tombé .
Les petits marcassins éplorés,appelaient leur grand-père et Porculus pleurait son cousin et ami. Sanglar,le vieux solitaire,connaissait bien son territoire,mais il avait perdu son flair et ses articulations arthrosées diminuaient sa vélocité.
Gràce à lui, Porculus avait parcouru la montagne et découvert un endroit magique: un plateau où ciel et terre communiaient,où quelques vaches paisibles vous regardaient d'un oeil suspicieux et ,où les villageois venaient en pèlerinage dans une petite chapelle.Des lapins devaient y danser au clair de lune .Porculus s'était promis d'y revenir .
Alors qu'il déambulait tristement sous les châtaigniers ,il entendit des grognements familiers et à travers les fougères il vit arriver une petite bande de cochons et parmi eux ,une jolie petite truie rose .Son coeur se mit à battre et il s'approcha pour faire connaissance .Cléo, c'était son nom, ne fut pas insensible au charme de ce nouveau venu et ils s'isolèrent un bon moment par delà le mur de pierres sèches.
-Tu as un drôle de nom, Porculus !
-Oui, c'est mon ancien maître, un professeur de latin, qui m'appelait ainsi.
-Ah bon! moi ,je t'appellerai Lulu ,poursuivit Cléo et elle lui expliqua qu'elle vivait dans une sorte de tribu dont le chef était un humain moustachu .Il fournissait le gite et le couvert et laissait aux animaux une relative liberté de promenade et d'explorations, tous les après-midi. D'ailleurs, le voici qui vient nous chercher; A demain,Lulu.
-A demain,ma belle,:" cochon qui s'en dédit" .
Porculus passa une partie de la nuit à réfléchir .Cléo pour la vie ou Cléo de trois à sept ? D'un côté,l'AMOUR,une famille (peut-être),l'amitié,un refuge et la vie matérielle assurée; de l'autre, l'errance,la solitude, le souci du lendemain ,mais la LIBERTE.... le choix était trop difficile ....
Mais,le lendemain,quand il retrouva Cléo et qu'il vit l'étincelle de joie dans les petits yeux de sa belle, il dit adieu à la liberté, franchit la barrière de bois et pénétra avec elle dans l'enclos d'élevage ...
Dans sa nouvelle résidence, Porculus avait trouvé un protecteur :Elgor, le verrat ,père supposé de Cléo, veillait sur lui .Féru de botanique, il lui enseignait les noms des plantes du maquis: l' ellébore et la férule,dangereuses ; l'immortelle, le thym, la menthe et la marjolaine dont Cléo se parfumait la peau à chaque sortie .Alors qu'ils se reposaient sous un arbousier portant fleurs blanches et baies orangées,ils entendirent un froissement d'ailes , des caquètements haletants et virent sortir d'un massif de bruyère Galou et Galina ,essoufflés et battant des ailes:
RépondreSupprimer- Cot..cot.. nous buvions à la source qui sort du rocher quand un gros chien aux babines retroussées a foncé sur nous .Heureusement ,son maître l'a rappelé.Cot..Cot.. .Hier, nous avons échappé de peu à un milan royal qui fondait sur nous La vie en liberté est dangereuse mais pleine d'aventures;
.En suivant le chemin, nous avons découvert un poulailler moderne:les poulettes rousses nous regardaient passer la tête penchée et l'oeil étonné .
Tu vois a murmuré Galou,il y a toujours un grillage !!
-Oui la liberté a du bon; . Nous avons fait la connaissance d'un bel oiseau aux plumes bleues qui parle plusieurs langues:le geai. Il nous a proposé un perchoir d'où nous avons assisté a un magnifique coucher de soleil sur les collines bleutées.Nous y avons passé la nuit.
-Et maintenant, questionna Elgor, quels sont vos projets ?
-Galou rêve de voir la mer .et nous ne savons comment l'atteindre .
-La mer est trop loin. Vous n'y arriverez pas .A moins que .......Notre maître, le moustachu,va acheter notre nourriture dans un entrepôt près d'une plage .Il a une vieille camionnette où vous pourrez vous cacher sous une bâche.Si vous voulez tenter l'aventure, dormez ici ce soir et demain matin partez avec lui . Bonne chance !