Hi
i.i.i ! hi.i.i ! hi.i.i ! pleurnichaient les lapinous au fond du
clapier.
- Qu'y a -t-il encore ? Pourquoi pleurez-vous, interrogea maman Conilia .?
- Tous les humains ont disparu, nous allons mourir de faim, hi.i.i hi.i.i !
- Quoi ? qu'est-ce que vous racontez là ? Vous avez fait un mauvais rêve ?
- Non, c'est bien vrai, c'est Galou, le coq, qui nous l'a dit. Personne n'est venu ce matin donner le grain et l'eau comme d'habitude et Porculus, le cochon, n'a pas eu sa pâtée.
- Allons, allons c'est une blague. Ne vous inquiétez pas. Je vais parler avec mon amie Galina, la petite poule rousse. C'est une pondeuse ; elle me dira si Héloïse est venue ramasser les œufs. Mais .... j'y pense ! Nous n'avons pas eu nos carottes et nos feuilles de chou !
- Qu'y a -t-il encore ? Pourquoi pleurez-vous, interrogea maman Conilia .?
- Tous les humains ont disparu, nous allons mourir de faim, hi.i.i hi.i.i !
- Quoi ? qu'est-ce que vous racontez là ? Vous avez fait un mauvais rêve ?
- Non, c'est bien vrai, c'est Galou, le coq, qui nous l'a dit. Personne n'est venu ce matin donner le grain et l'eau comme d'habitude et Porculus, le cochon, n'a pas eu sa pâtée.
- Allons, allons c'est une blague. Ne vous inquiétez pas. Je vais parler avec mon amie Galina, la petite poule rousse. C'est une pondeuse ; elle me dira si Héloïse est venue ramasser les œufs. Mais .... j'y pense ! Nous n'avons pas eu nos carottes et nos feuilles de chou !
Un
discret caquètement : ket ! ket ! ket ! avertit Conilia ; près du
grillage mitoyen avec le clapier, son amie Galina fouillait le sol
de son bec.
- Bonjour, Galina. As-tu des détails sur la disparition de nos éleveurs ?
- Eh bien, voilà : ce matin, alors que Galou, perché sur l'échelle de bois, lançait son bonjour quotidien, personne n'est apparu, personne n'a ouvert les persiennes, un silence inhabituel. Un peu surpris, il a répété plusieurs fois son cocorico, toujours rien. Il est alors descendu de son perchoir et m'a fait part de son inquiétude. Cela ne s'était jamais produit. Que se passait-il ?
- Mais, peut-être faisaient-ils la grasse matinée ?
Non, non, il y a toujours quelqu'un qui sort au chant du coq. Après réflexion, Galou m'a dit : "C'est notre chance, Galinette, nous allons en profiter pour quitter cet enclos, nous allons voir le monde. J'en ai assez de contempler la mer depuis mon perchoir et de humer les parfums du maquis sans m'y promener. Je veux me sentir libre de vivre ma vie avec toi ma cocotte ." (Je suis sa favorite en ce moment)
- Mon Dieu ! Que vais-je devenir avec mes lapinous, s'inquiéta Conilia ?
- Vous viendrez avec nous ; le départ est pour ce soir. Porculus est d'accord. Il attend la visite de son cousin Sanglar qui, je crois, pourra nous héberger cette nuit. C'est sans danger ! La chasse n' est pas encore ouverte. Il connaît bien la forêt ainsi que les postes des braconniers. Réfléchis bien, mon amie.
- Bonjour, Galina. As-tu des détails sur la disparition de nos éleveurs ?
- Eh bien, voilà : ce matin, alors que Galou, perché sur l'échelle de bois, lançait son bonjour quotidien, personne n'est apparu, personne n'a ouvert les persiennes, un silence inhabituel. Un peu surpris, il a répété plusieurs fois son cocorico, toujours rien. Il est alors descendu de son perchoir et m'a fait part de son inquiétude. Cela ne s'était jamais produit. Que se passait-il ?
- Mais, peut-être faisaient-ils la grasse matinée ?
Non, non, il y a toujours quelqu'un qui sort au chant du coq. Après réflexion, Galou m'a dit : "C'est notre chance, Galinette, nous allons en profiter pour quitter cet enclos, nous allons voir le monde. J'en ai assez de contempler la mer depuis mon perchoir et de humer les parfums du maquis sans m'y promener. Je veux me sentir libre de vivre ma vie avec toi ma cocotte ." (Je suis sa favorite en ce moment)
- Mon Dieu ! Que vais-je devenir avec mes lapinous, s'inquiéta Conilia ?
- Vous viendrez avec nous ; le départ est pour ce soir. Porculus est d'accord. Il attend la visite de son cousin Sanglar qui, je crois, pourra nous héberger cette nuit. C'est sans danger ! La chasse n' est pas encore ouverte. Il connaît bien la forêt ainsi que les postes des braconniers. Réfléchis bien, mon amie.
Porculus
avait accueilli la proposition de Galou avec inquiétude, mais
espoir. Il n'avait jamais quitté cette porcherie. Il n'était pas
maltraité et toujours bien nourri .
- "La preuve, disait-il à son cousin Sanglar, je n'arrête pas de grossir."
Mais il vivait à l'étroit dans cette bauge et piétinait sans cesse ses excréments.
- "Si je vivais libre, disait-il, j'aurais un endroit pour faire mes besoins, je ne pataugerais plus dans ce lisier malodorant. Oui, c'est vrai SALE COMME UN COCHON mais malgré moi !
Il désirait, lui aussi, tenter l'expérience de la liberté .
Il n'en était pas de même pour les poulettes, compagnes de Galina. Elles s'étaient habituées à cette existence sans soucis. Elles avaient le gîte et le couvert, des amies, le coq qui les câlinait à leur tour. Nérita, la plus grasse, avait couvé et élevé des poussins. Elles étaient heureuses ici et l'aventure leur faisait peur .
De l'autre côté du grillage, Conilia, très énervée, tapait des pieds d'un bout à l'autre du clapier. Les lapereaux, effrayés, se serraient l'un contre l'autre .
- Voyons, voyons, disait la mère, nous avons encore des réserves : de la salade, quelques carottes, des branches de fenouil... En réduisant un peu notre consommation, nous pouvons tenir quelques jours. Il sera toujours temps de creuser le sol sous le grillage et de quitter ce lieu, si nécessaire. Mes petits sont trop jeunes pour errer dans l'inconnu. Ils seraient la proie du milan, du renard ou de chiens errants. Je dois être raisonnable.
- "La preuve, disait-il à son cousin Sanglar, je n'arrête pas de grossir."
Mais il vivait à l'étroit dans cette bauge et piétinait sans cesse ses excréments.
- "Si je vivais libre, disait-il, j'aurais un endroit pour faire mes besoins, je ne pataugerais plus dans ce lisier malodorant. Oui, c'est vrai SALE COMME UN COCHON mais malgré moi !
Il désirait, lui aussi, tenter l'expérience de la liberté .
Il n'en était pas de même pour les poulettes, compagnes de Galina. Elles s'étaient habituées à cette existence sans soucis. Elles avaient le gîte et le couvert, des amies, le coq qui les câlinait à leur tour. Nérita, la plus grasse, avait couvé et élevé des poussins. Elles étaient heureuses ici et l'aventure leur faisait peur .
De l'autre côté du grillage, Conilia, très énervée, tapait des pieds d'un bout à l'autre du clapier. Les lapereaux, effrayés, se serraient l'un contre l'autre .
- Voyons, voyons, disait la mère, nous avons encore des réserves : de la salade, quelques carottes, des branches de fenouil... En réduisant un peu notre consommation, nous pouvons tenir quelques jours. Il sera toujours temps de creuser le sol sous le grillage et de quitter ce lieu, si nécessaire. Mes petits sont trop jeunes pour errer dans l'inconnu. Ils seraient la proie du milan, du renard ou de chiens errants. Je dois être raisonnable.
(...à suivre)
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