mercredi 11 février 2015

L'HISTOIRE DES LECTEURS


Une histoire commencée,
une histoire continuée...

6 commentaires:

  1. Lors d'un repas amical de retraités,quelqu'un posa la question suivante:
    Si vous aviez la possibilité de remonter le temps, à quel âge de votre vie aimeriez -vous revenir ?
    -A 40ans, dit Jean,la maturité.
    -Moi,à 31ans, quand j'ai eu ma fille .
    -Moi,à 18ans; je ne m'entendais pas avec ma mère ,j'ai quitté la maison.
    -Et toi ,Juliette, tu ne dis rien ?
    -Je suis bien à l'âge que j'ai. Plus d'horaires de travail,plus de collègues, plus de mari, (j'ai divorcé il y a 8 ans).Je vois mes enfants et mes petits-enfants quand je veux,j'ai les activités qui me plaisent ,de bons amis, pourquoi changer ?
    ..................................................................
    Et vous ,si on vous posait la même question, que répondriez vous?

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  2. Je ne répondrai pas...même à mon ami car je ne sais pas. J'y ai réfléchi. Une chronologie inversée : des émotions, des visages, des bruits, de la chaleur...des petites choses anodines qui prennent aujourd'hui une valeur symbolique...Alors mon âge préféré : Demain

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  3. Le verre de sangria ayant délié les langues ,Yves, assis en face de moi,me dit:

    -J'aimerais revivre ce voyage en train que je fis à l'âge de 22ans et durant lequel je fis la connaissance de celle qui allait devenir ma femme ,bien des années plus tard .
    -Raconte- moi,si tu veux .
    -J'avais passé quelques jours de vacances à Montauban,chez mes parents et je rentrais à Paris pour reprendre mon travail à E.D.F.
    Dans mon compartiment il y avait un couple d 'Espagnols avec qui j'essayais de dialoguer pour passer le temps :pas facile ...A la gare de Châteauroux arriva une jeune femme frêle et souriante qui portait une grosse valise .Je l'aidai à s'installer.Elle s'assit près de moi et la conversation s'engagea tout naturellement.Elle venait à Paris pour un an, afin de préparer le concours de psychologue scolaire .Elle se réjouissait de visiter la capitale .
    Je l'écoutais,plongé dans une sorte d'enchantement. Une sensation de bien-être ,de jubilation intérieure m'habitait.Ma voisine était spontanée,mais parfois une sorte de timidité transparaissait.Le train venait de passer Etampes et elle alla s'accouder à la vitre du couloir; je la suivis ,regardant défiler cette grande plaine de la Beauce chantée par Charles Péguy Doucement,je posai ma main sur la sienne; elle me regarda et me sourit.
    -Nous allons nous revoir ,n'est-ce pas,demandai-je en descendant sa valise?
    -Si vous voulez ,répondit-elle.Donnez-moi votre numéro de téléphone car je n'ai pas encore le mien.
    A la station de taxis,je lui tendis la main,elle posa un léger baiser sur mes lèvres .
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    ..Sur la table ,fumait à présent ,un grand plat de paëlla odorante ;peu à peu les discussions s'apaisèrent ....
    .................................................................................................................................................................à suivre .
    .
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  4. Eh bien moi, en ce qui me concerne, je dirais avec Tino Rossi : "La vie commence à 60 ans.". Il y a un ''avant'' et un ''après'' mes 60 ans. En effet, il m'a fallu atteindre cet âge pour admettre qu'il y avait des choses importantes et d'autres nettement moins ! J'ai donc appris à relativiser. J'ai rencontré l'Indulgence et depuis nous cheminons ensemble le plus souvent possible....... J'ai mis à profit cette période pour offrir à ceux qui l'acceptent tout l'amour qu'il y a en moi et que je n'ai pu ou n'ai su le faire auparavant.

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  5. Pourquoi demain me questionna mon ami..peut- être que je ne suis pas un homme de regrets qui s'éternise dans le passé et risquer de ne plus faire attention au présent. Moi me rétorqua mon ami je voudrai revenir le jeune homme vigoureux pour..son sourire particulier remplaça les mots manquants. Une vérité : son sourire à tous les âges de ma vie

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  6. suite:

    Alors, Yves, vous l'avez revue cette sympathique voyageuse ?
    -Oui,,cette année là fut la plus heureuse de ma jeunesse.Tous les quinze jours nous passions le week end ensemble.Je découvris Paris avec les yeux de Sylvia :Le Sacré Coeur et aussi le "marché St Pierre ",la petite châtelaine de Camille Claudel au musée Rodin, Les primitifs italiens au Louvre, le concerto pour violoncelle de Haydn à St Séverin,le passage Jouffroy et les délicieux baklavas de la pâtisserie orientale .Nous étions bien tous les deux, amitié amoureuse ? Hélas! une présence,bien que lointaine, troublait cette harmonie . Sylvia avait un fiancé qu'elle voyait tous les quinze jours à Châteauroux.C'était un ami d'enfance ,elle en parlait peu .
    La fin de l'année arriva. Sylvia, son DEPS en poche,rejoignit sa famille.On se téléphonait. En août ,sur la route des vacances, je décidai de m'arrêter à Châteauroux pour lui faire une surprise .Sa mère me reçut et me dit que sa fille était sur la Costa Brava avec son fiancé . Ils avaient l'intention de se marier en septembre .Une grosse boule s'installa dans ma gorge et j'eus bien du mal à avaler le café qu'on m'offrit .Je fus détestable durant toutes les vacances .Ma famille et mes amis ne comprenaient pas mon attitude.Ils me croyaient gravement malade .

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