vendredi 6 février 2015

MUSÉE du "carédar"... [Mondrian-Victory Boogie Woogie_1944]


Piet Mondrian
"Victory Boogie-Woogie"_1944
Huile et papiers collés sur toile. (127 cm X 127 cm)
Musée Municipal de La Haye, Pays-Bas.
"carédar-125"
"Victory Boogie-Woogie" est le dernier tableau du peintre néerlandais Piet Mondrian. Laissé inachevé en 1944, il appartient à la collection du Musée Municipal de La Haye. Il a été acheté 80 millions de florins (approximativement 35 millions d'euros)... Les quadrillages imposent une impression de stabilité à la toile, mais dans le même temps, la largeur des lignes qui varie et le contraste entre leurs couleurs et le blanc de la toile donnent l’illusion du mouvement. La composition de l’œuvre transmet des sensations... les petits carrés de couleur se succèdent dans un rythme qui évoque le jazz, la musique noire-américaine. Cette toile est spatiale et temporelle. Elle évoque la ville de New York et permet aussi d’imaginer un ensemble de relations proches de celles qui se tissent chez les habitants de la ville, dans des espaces urbains plus ou moins publics. Elle suscite des rencontres, des croisements entre des personnages, mus par des actions quotidiennes...  "Victory Boogie Woogie" s’entend comme l’espoir d’un événement historique, la victoire des Alliés.

"Piet Mondriaan en 1899"
Piet MONDRIAN (1872 -1944) fut l'un des pionniers les plus influents de la peinture abstraite. Il subit d'abord l'influence de l'École de La Haye, en travaillant la forme, le style, la lumière et l'espace par des œuvres naturalistes et des paysages académiques... À partir de 1904, sa peinture change et les paysages laissent la place à des scènes d'intérieurs avec l'abandon des tonalités nuancées au profit de longs aplats de couleurs. Il se tourne progressivement vers le fauvisme. Mais il s'intéresse aussi au divisionnisme de Signac, ou à un certain expressionnisme de Van Gogh. Il poursuit également une réflexion philosophique sur le rôle de l'artiste, en quête de permanence et d'universel, et considère que l'artiste doit saisir l'essence des choses, et s'échapper du matérialisme qui conduit  à la simple retranscription ou imitation de la nature, dans les limites de la perception. Après des toiles qui célèbrent la couleur, succèdent des œuvres dans lesquelles Mondrian explore avant tout les lignes. "Je trouve vraiment que la grande ligne est l'élément primordial dans une chose, c'est ensuite  que vient la couleur" dit-il.  En 1912, il découvre le cubisme et s'installe à Paris. il passe d'un cubisme figuratif à un cubisme plus abstrait dans lequel les objets perdent leur fonction figurative pour un ensemble de lignes formelles horizontales et verticales, mêlées aux couleurs primaires dans un espace à deux dimensions. "Je sentis que seuls les cubistes avaient découvert le bon chemin, et pendant longtemps, je fus très influence par eux", écrira-t-il. Il connaît de son vivant une renommée internationale, car il est considéré comme l' inventeur d'une forme d'art "universelle".

4 commentaires:

  1. Ce bleu marine fait toute la richesse du tableau. Louise

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  2. Salvador DALI ,qui n'aimait pas beaucoup MONDRIAN, disait: ..."Piet , Piet ,Piet, ........;c'est moi Salvador qui vous le dis, avec un "i" de moins,ce n'eut été qu'un pet .

    Dans :"Les Cocus du vieil art moderne " Grasset.

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  3. on n'est pas obligé d'être ému par ce genre d'œuvre malgré son prix exorbitant.Aux "puces" 9 personnes sur 10,ne l'achèteraient pas pour 10 euros.Il faut être initié pour être convaincu.

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  4. Moi aussi j'ai évolué..je suis passé du cubisme au cubitainer...

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