mercredi 25 mars 2015

L'HISTOIRE DES LECTEURS

Une histoire commencée,
une histoire continuée...

4 commentaires:

  1. ou une histoire commencée et interrompue

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  2. Ce n'est pas de la chèvre de Monsieur Seguin dont je veux vous parler aujourd'hui ,mais de Tzighina , la chèvre de François.Elle aussi a les yeux doux,une petite barbiche, mais ses poils roux et courts,lui font une jolie robe chamoisée et, surtout, elle n'est pas indépendante comme l'était Blanquette.
    Tzighina est née dans une bergerie de la plaine. Elle se souvient de son enfance, du bon lait maternel qu'elle tétait goulument à la chaude mamelle et des cabrioles insouciantes en compagnie des autres biquettes .Un jour ,tout a changé: Plus de chaude mamelle ni de cabrioles, mais la monotonie de l'herbe de la plaine et puis le départ avec François,la solitude dans la remise et les longues journées attachée au pieu de la clôture .Elle a pleuré ..bêlé ..bêlé..pleuré..longtemps....Seuls les merles qui envahissaient le cerisier lui tenaient compagnie et lui redonnaient confiance .
    Un jour, Pierrot ,le berger,proposa à François de prendre Tzighina dans son troupeau pour la journée .Depuis elle parcourt la montagne,broute avec gourmandise les herbes odorantes,respire l'air frais et parfumé et s'enivre de soleil.
    Hélas,chaque matin,à la barrière de la bergerie de Pierrot, il y a Brunasca et Falchina,deux chèvres noires, qui, l'oeil mauvais,guettent son arrivée.

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  3. Fleur de Lotus31 mars 2015 à 18:45

    C'est alors qu'un triste matin d'hiver Tzighina décide de revenir à la bergerie de Pierrot car dans les hautes montagnes l'herbe n'est plus bonne a brouter. Et comme tous les matins Brunasca et Falchina sont là et la voient arriver. Elles n'aiment pas la chèvre de François alors elles décident de tout faire pour qu'elle reparte et ne revienne plus jamais à la bergerie! Elles commencent donc par lui dire qu'elle ne vient que pour profiter de la bonne herbe de Pierrot et qu'elle ne la mérite pas car elle s'autorise à vagabonder dans les hautes herbes de la montagne... Elles n'arrêtent pas de lui raconter des histoires pour la persuader de ne plus jamais revenir les voir. Et malheureusement elles réussissent! Trois jours plus tard Tzighina en a assez et repart dans la montagne.

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  4. Mais ,errer seule dans la montagne ne convient guère à notre chevrette ; elle a besoin de compagnie .Un beau matin ,elle se rapproche de la bergerie. Dès qu'elles l'aperçoivent ,les deux noiraudes bêlent méchamment:
    -Va-t-en muvraccia! tu n'es pas de chez nous ,on te l'a dit : ici c'est "la bergerie des longs poils",on ne veut pas de toi ,dégage !
    Cornebeccu ,le bouc, qui n'est pas indifférent à cette chèvre élégante,aux cornes droites et fines,si différente de ses compagnes habituelles ,intervient et la protège .
    Pierrot a fini de traire ; il ouvre la barrière libérant les bêtes qui s'égaillent sur les pentes de la montagne. Au détour d'un massif d'arbousiers Brunasca et Falchina attaquent Tzighina à coups de cornes. Les cris désespérés de la chevrette alertent le chien Berbinu qui vient remettre de l'ordre .Meurtrie,saignant de la tête ,Tzighina se cache un long moment dans les fougères puis bondissant au hasard du chemin, broutant ici un cyste ,là une branche de chêne vert , elle se retrouve à la nuit tombante devant une casetta au toit herbu.Epuisée,elle se couche et s'endort dans ce refuge inespéré .
    Un léger chuintement lui fait dresser l'oreille.Une forme blanche ,deux yeux énormes qui la fixent, c'est Malacella, la chouette ,qui chuchote :"Qui es-tu,étrangère " ?

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