-
Julien, nous allons faire des courses à la supérette, si tu veux
sortir tu sais où mettre les clés ?
- Oui, tonton Jérôme, mais
où est Thierry ?
- Il a pris son vélo, il est sans doute allé
au village retrouver les copains. À tout à l'heure.
Julien
finissait sa toilette ; il pensait que son cousin avait abandonné
l'idée farfelue d'aller emprunter un char d'assaut chez le voisin.
Il ferma la porte d'entrée et mit la clé dans la cachette. La route
qui menait au village était peu fréquentée. En s'écartant pour
laisser passer un chien, Julien aperçut le vélo de Thierry appuyé
contre un muret. Tiens, bizarre... en s'approchant, il vit un jardin
et reconnut l'arrière de la maison de monsieur Louis. Il longea
la clôture de fusains, tout était calme et désert. Thierry était
-il dans la maison ? Pourquoi ne sortait-il pas ? Inquiet il essayait
de voir au travers de la haie quand il entendit une voiture s'arrêter
devant la maison. Une dame en sortit.
- Je te connais toi, tu es
le neveu de Jérôme, le fils de Julie. Comment va-t-elle ?
-
Bien, madame, je m'appelle Julien.
- Moi, je suis Anna, la sœur
de monsieur Louis. As-tu déjà vu un perroquet ?
- Un vrai,
vivant ? Non.
- Viens avec moi, je vais nourrir la
"perroquette" de mon frère.
Quand Anna tourna la clé
dans la serrure, on entendit : "Qui est là ? Entrez, entrez
!"
- Ça, c'est Krakotte qui nous accueille. Anna ouvrit la
cage et le bel oiseau vert se pencha vers elle en murmurant :
"Comment vas-tu ? Comment vas-tu ?"
En même temps, un
bruit de pas retentit dans l'escalier du sous- sol : "Ouvrez,
c'est moi, Thierry !" À la stupéfaction générale, la
voix reprit ,suppliante : " Ouvrez-moi, s'il vous plaît
."
Anna tira la targette et Thierry apparut, les yeux
rougis. Il bafouillait : "Je feuilletais des magazines quand
monsieur Louis a fermé la porte du sous-sol, j'ai crié mais il ne
m'a pas entendu."
- Ça , par exemple ! Pauvre petit ! Il est
vrai que mon frère est un peu sourd ! Heureusement que je suis
venue nourrir Krakotte. Quand je vais raconter ça à Louis !
-
Non, Madame, ne dites rien, il ne faut pas l'inquiéter.
Krakotte
se percha sur l'épaule d'Anna et ajouta : "Tu es belle, tu
sais, tu es belle !"
Oh ,le petit menteur ! On lui pardonne car il a déjà été puni .
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