vendredi 8 mai 2015

MUSÉE du "carédar"... [Hokusai-La grande vague de Kanagawa_1831]


Katsushika Hokusai
"La Grande Vague de Kanawaga"--1831

Estampe, gravure sur bois. (26 cm X 38 cm)
Metrpolitan Museum of Art, New York (USA).
"carédar-138"
"La Grande Vague de Kanagawa" est la première des 46 estampes composant les Trente-six vues du mont Fuji, l'une des œuvres majeures d'Hokusai. Dans cette vue, Hokusai utilise avec habileté les techniques européennes pour rendre l'illusion spatiale ; il introduit les principes de la perspective occidentale. Ainsi, sa fameuse Vague apparaît en gros plan, alors que le volcan figuré minuscule à l'horizon est largement subordonné à la scène, où des pêcheurs risquent de sombrer dans une mer déchaînée. Le dynamisme de la composition permet de mettre en évidence la fragilité, voire l'insignifiance, de la vie humaine face à la puissance destructrice la nature. Hokusai fixe ici un moment éphémère, soit un phénomène naturel très bref. Cette représentation d'un instantané, d'une impression éphémère est caractéristique de l'ukiyo-e (ie. l'estampe), "image d'un monde éphémère et flottant". Cette estampe donne même une vision littérale de ce terme et en constitue une métaphore : Hokusai saisit l'instant même où la vague gigantesque, écumante, menace de déferler sur les embarcations et d'engloutir les vulnérables pêcheurs, dont l'existence éphémère est soumise au bon vouloir de la nature. 

Hokusai
"autoportrait"_vers 1840-1849
Encre et sanguine sur papier
Katsushika HOKUSAI (1760-1849) est aujourd’hui l’artiste japonais le plus célèbre à travers le monde. Son oeuvre peint, dessiné et gravé incarne la spiritualité et l’âme de son pays, particulièrement ses estampes de paysages, synthèse remarquable entre les principes traditionnels de l’art japonais et les influences occidentales. "Fou de dessin" (gakyôjin) tel qu’il aime à s’appeler lui-même, doué d’une curiosité artistique insatiable et d’un élan créateur durable et fécond tout au long d’une carrière prolifique, longue de soixante-dix années, servi par une extraordinaire capacité de travail, il laisse une production monumentale, comprenant des milliers d’œuvres remarquables tant par leur qualité esthétique que par leur variété stylistique : peintures, dessins, gravures, livres illustrés, manuels didactiques. Il pratique tous les genres traditionnels... mais c’est dans les années 1830, avec la publication de ses grandes séries de paysages, où il traite pour eux-mêmes les sites naturels, qu’il donne une vigoureuse impulsion à l’estampe japonaise. 

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