Charles VIII s’échappe difficilement de la nasse italienne.
L’Italie de la fin du XV° siècle, riche et divisée, attire les convoitises ; l’Espagne aragonaise avait évincé le roi René du royaume des Deux-Siciles, mais les droits de celui-ci avaient été captés par Louis XI. Accédant au trône, Charles VIII imagine
d’asseoir son autorité par une expédition de reconquête. Il lève
une armée qui franchit les Alpes à l’été 1494. L’effet de
surprise permet une chevauchée facile par Florence, qui accueille
favorablement Charles VIII et le soutient, Rome où le pape Alexandre
VI (un Borgia donc Aragonais) refuse de le couronner roi de Naples,
puis Naples où il se fait sacrer en mai et indispose rapidement le
peuple et les seigneurs locaux par les festivités prolongées qui
sont organisées. Le Pape, Venise et Milan ont entretemps constitué
une ligue et levé une armée de 30 000 hommes pour anéantir la
tentative française. Sentant le vent tourner, Charles VIII
décide de regagner la France en laissant des garnisons dans les
villes "conquises", ce qui affaiblit considérablement
son armée. L’armée de la ligue attend les Français au débouché
des Apennins, près de Parme. Les deux armées se font face de part
et d’autre d’un petit cours d’eau grossi par des pluies, ce qui
empêche les charges de cavalerie des alliés. Alors que l’attaque
de la ligue est contenue à l’avant et au centre de la ligne
française, les bagages et le butin de l’armée française confiés
à l’arrière garde sont pris, ce qui attire une grande partie des
mercenaires de la ligue, avide de piller ces richesses. Les
contre-attaques françaises contraignent alors l’armée de la ligue
à se replier et Charles VIII peut ainsi achever sa retraite vers la
France. Plutôt qu’une victoire (également revendiquée par les
deux camps), Fornoue constitua plutôt une "non-défaite"
mais le bilan de la campagne fut désastreux pour la France,
financièrement et territorialement, à cause des concessions
qu’avait faites Charles VIII à l’Espagne (Roussillon et
Cerdagne) et à l’Empire (Artois et Franche Comté) pour s’assurer
leur neutralité.
Il doit plutôt s'agir de Charles VIII comme dit dans le texte..Louis VIII (de Philippe Augeste le fils ) s'est contenté de se proclamer roi d'Angleterre en rentrant dans Londre ves 1216..!! ..notez que le peintre entoure le cou de Charles d'une fraise avec 5 ans d'avance sur la mode...
RépondreSupprimer"errare humanum est"... ;-))
SupprimerVoilà, c'est corrigé !
50 ans of course...!!!
RépondreSupprimerMea culpa : c'est Charles VIII bien sûr. Francesco Bassano le jeune a peint ce tableau entre 1585 et 1590, soit un siècle plus tard, ce qui explique l'anachronisme vestimentaire.Merci au lecteur doublement attentif.
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