Puis, ce
fut le retour au bercail. Deux ou trois petits, fatigués, lâchaient
la troupe. Canette dirigea son monde vers la rive. Sur l'herbe, tous
s'ébrouèrent pour se sécher. Le plus hardi grimpa sur le talus.
Maho, le chat noir, bondit sur lui. Dans un grand croassement, deux
corneilles fondirent sur le chat et l'attaquèrent à coups de bec.
Le félin abandonna sa proie. Hélas, petit canard ne bougeait plus.
Canette sauta dans l'eau entraînant ses petits. Kraa ..Kraa.. les
corneilles les suivirent jusqu'à l'abri sous les racines où leur
voisin Ragondin,les moustaches au ras de l'eau, les regardait venir,
indifférent.
- Tcha ,Tchak ! Mes petits sont nés, dit Jacassin
en se posant près de Tourtelle. Ça piaille sans arrêt, je n'ai
même plus le temps de bavarder. Dis-moi, que devient Canette ?
-
Elle ne bouge plus de son quartier. Elle entraîne ses petits sur
place. Les corneilles passent et repassent pour la rassurer.
Filent
les jours et passent les semaines. Nous voici en plein été. Les
corneilles mantelées ont repris leurs voyages. Mouette s'ennuyait
ici. Elle a rejoint les étangs et ses compagnes, les rieuses. Quant
à Tourtelle, elle se réjouit de voir passer la famille de Canette.
Ils ont forci, les canetons ! Les plus dégourdis, tout blancs,
foncent à l'avant, plongent la tête dans l'eau, en levant haut leur
derrière ; les autres nagent autour de leur mère, comme pour la
protéger, en formant derrière eux, le V de la victoire .
Dans le
pré voisin, au milieu de l'herbe et des coquelicots, Jacassin,
Ajasse et leurs petits, tels des notes de musique, sautent en
cadence, la queue en l'air et chantent sur un air de Rossini :
"Bonnes vacances à tous les amis du blog".
merci ,les pies .
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