À L'ÉCOLE
Lorsque j'eus 4 ans, on se soucia de me scolariser.
Ce fut dans une école proche de la maison, qui était dirigée par des bonnes sœurs. J'y entrai un lundi d'octobre 1946. Et dans cette classe de 11ème (il n'y avait pas de maternelle a l'époque, en tout cas dans cette école) j'appris les rudiments de la lecture, de l'écriture et du calcul. J'ai encore la photo de classe, j'y reconnais des petits camarades, garçons et filles, plusieurs perdus de vue, d'autres disparus, mais au moins un, devenu vénérable huissier de justice proche de Bastia. Mais le souvenir le plus vivace que je garde de cette période reste l'absolue vénération que je portais à une jeune et belle nonne : Sœur Marie des Anges. On m'avait appris à servir la messe, j'adorais ça, le surplis rouge, l'aube de dentelle, l'encensoir doré, qu'il fallait préparer et qui serait balancé lentement, les différentes sonneries, pour l'élévation, la communion et surtout le Sanctus : une fois, deux fois, puis trois fois. J'oubliais régulièrement les trois dernières sonneries, regardant, béat, ma jolie nonnette, qui amusée et vaguement flattée sans doute, avait remarqué cet oubli récurrent et pris la précaution d'avoir auprès d'elle une clochette avec laquelle elle-même, agenouillée dans le transept, à gauche de l'autel, assurait la dernière sonnerie que le prêtre attendait, interrogatif, les bras levés.
Ce fut dans une école proche de la maison, qui était dirigée par des bonnes sœurs. J'y entrai un lundi d'octobre 1946. Et dans cette classe de 11ème (il n'y avait pas de maternelle a l'époque, en tout cas dans cette école) j'appris les rudiments de la lecture, de l'écriture et du calcul. J'ai encore la photo de classe, j'y reconnais des petits camarades, garçons et filles, plusieurs perdus de vue, d'autres disparus, mais au moins un, devenu vénérable huissier de justice proche de Bastia. Mais le souvenir le plus vivace que je garde de cette période reste l'absolue vénération que je portais à une jeune et belle nonne : Sœur Marie des Anges. On m'avait appris à servir la messe, j'adorais ça, le surplis rouge, l'aube de dentelle, l'encensoir doré, qu'il fallait préparer et qui serait balancé lentement, les différentes sonneries, pour l'élévation, la communion et surtout le Sanctus : une fois, deux fois, puis trois fois. J'oubliais régulièrement les trois dernières sonneries, regardant, béat, ma jolie nonnette, qui amusée et vaguement flattée sans doute, avait remarqué cet oubli récurrent et pris la précaution d'avoir auprès d'elle une clochette avec laquelle elle-même, agenouillée dans le transept, à gauche de l'autel, assurait la dernière sonnerie que le prêtre attendait, interrogatif, les bras levés.
La photo de classe....une institution (déjà en 1946)..., cela aussi en voie de disparition.....????
RépondreSupprimermais au fait de quelle époque datent les premières photos de classe ????