mercredi 26 août 2015

HISTOIRE DU JOUR


Il n'existait pas. Des piétinements l'ont fait naître. Où aller ?
Il a traversé le pont, entendu couler la fontaine et a pris la direction du levant.
D'autres pas l'ont suivi parmi les fougères. Les châtaigniers l'ont rafraîchi de leur ombre.
Il a cheminé, griffé par les ronces et le voici devant la bergerie : bêlements, tintements, aboiements...
Plus loin, aller toujours plus loin vers le soleil. S'aventurer, enjamber les rochers, patauger dans les fondrières, écouter un moment le ruisselet chanter parmi les menthes.
Arriver aux jardins, s'y attarder pour voir fleurir les pommiers et pousser les légumes.
Puis, longer les murets, découvrir les aires à blé et, plus loin encore se désaltérer à la source.
Et continuer encore plus haut. Tentation de s'arrêter là : contempler en bas l'étang, la mer à l'infini, aller s'y perdre. Non, poursuivre encore un peu... Mais, dressée devant lui, une muraille de sapins.
Serrés l'un contre l'autre, sévères ils barrent l'horizon.
Non, tu n'iras pas plus loin. C'est fini, petit chemin ! 

7 commentaires:

  1. Est-ce l'histoire de notre sentier de randonnée ?

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  2. Merci beaucoup ,DD, pour la mise en forme et l'illustration. l'auteur.

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  3. Très joli texte. Bravo. MAV

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  4. Un chemin bien tracé , belle inspiration !

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  5. Cela pourrait être une métaphore de la vie?

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  6. Ùn era ancu ellu. Calpighjimi l’anu fattu nasce. Duve piglià ?
    Hà barcatu u ponte, intesu scorre a funtanella è è chjappu voltu u levante.
    Altri passi anu seguitatu frà e filette. Rinfriscatu s’hè à l’ora di i castagni.
    Hà caminatu, sgrinfiatu da i sepali ed ecculu dinanzu à u stazzu : imbeli, tintinnulimi, abbaghji.
    Più luntanu, andà più luntanu voltu u sole, azerdassi, travalcà i scogli, sguazzittà in e ciottule, stà à sente una stonda u guadellu cantà fra e mente.
    Ghjunghje à l’orte, allungassila da vede i meli fiurì è i pustimi cresce.
    Poi, andà long’à muri, scopre l’aghje è più in dà cacciassi a sete dinò à a surgente.
    È cuntinuà torna più in sù. A voglia di piantà quì : ammirà in bassu u stagnu, u mare à l’infinitu, andacci da perdesi. Nò, cuntinuà torna un pocu… Ma arrittu pettu à ellu, un muraglione di ghjallichi, folti folti, severi paranu l’orizonte.
    Nò, ùn anderai micca più in dà. È compiu u to viaghju viottulellu !

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  7. Quelle bonne idée cette traduction .On apprend beaucoup de vocabulaire oublié .Louis ,peut-être? Un grand merci de l'auteur.

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