Au marché.
Jour de marché sur la place, au pied de la cathédrale.
- Bonjour, madame Celotti,
- Bonjour, madame Da Silva, vous avez passé de bonnes vacances ?
- Nous ne sommes pas partis. Ma fille et son fils sont allés dans la région de Porto, chez mes parents. Depuis qu’ils sont retraités, ils ont restauré la maison de famille et peuvent nous recevoir tous. Le petit s’y plaît beaucoup.
- Le petit Luis ? Ma fille l’a eu dans sa classe l’an dernier. Elle m’a raconté qu’a Noël il lisait couramment et elle l’a fait passer dans la classe supérieure, un as !
- Nous en sommes très fiers. Comme vous le savez, mon mari et son frère Manuel ont repris l’entreprise de maçonnerie de leur père. En été, Ils ont beaucoup de travail, surtout dans les villages avec tous ces Anglais.
- Tant mieux, tant mieux.
- Et vous, madame Celotti, vous êtes partie ?
- Oui, nous sommes allés au mariage d’un cousin à Lucca.
- Lucca ?
- Lucques, en Italie.Nous nous sommes tous retrouvés pour cette fête de famille dans la belle campagne toscane.
- Il paraît que vous prenez votre retraite, vous fermez la mercerie ?
- Non, il y a une jeune femme, Léonora, qui reprend le commerce. Elle fait des merveilles en tricot, crochet, broderie. Elle vient de Géorgie mais parle bien notre langue.
- Hé, regardez qui arrive, notre infirmière préférée. C’est vrai qu’elle est adroite ; elle viendra nous faire le vaccin anti-grippe comme d’habitude, n’est-ce pas, Carmen ?
- Vous avez encore le temps ! Je viens de chez le dentiste. Ce sont des nouveaux, un couple de Roumains, dans la rue des Tranchées.
- Des Roumains ! Dentistes !!! Et pourquoi pas des médecins et des chirurgiens syriens ? Vous avez vu le journal ? On nous en promet 240 !
- Oh, là, là ! On est envahi, on n’est plus chez nous !
Derrière son étal de légumes, monsieur Dujardin, le maraîcher, hoche la tête et, un petit sourire aux lèvres, murmure : Vive la France !
- Bonjour, madame Celotti,
- Bonjour, madame Da Silva, vous avez passé de bonnes vacances ?
- Nous ne sommes pas partis. Ma fille et son fils sont allés dans la région de Porto, chez mes parents. Depuis qu’ils sont retraités, ils ont restauré la maison de famille et peuvent nous recevoir tous. Le petit s’y plaît beaucoup.
- Le petit Luis ? Ma fille l’a eu dans sa classe l’an dernier. Elle m’a raconté qu’a Noël il lisait couramment et elle l’a fait passer dans la classe supérieure, un as !
- Nous en sommes très fiers. Comme vous le savez, mon mari et son frère Manuel ont repris l’entreprise de maçonnerie de leur père. En été, Ils ont beaucoup de travail, surtout dans les villages avec tous ces Anglais.
- Tant mieux, tant mieux.
- Et vous, madame Celotti, vous êtes partie ?
- Oui, nous sommes allés au mariage d’un cousin à Lucca.
- Lucca ?
- Lucques, en Italie.Nous nous sommes tous retrouvés pour cette fête de famille dans la belle campagne toscane.
- Il paraît que vous prenez votre retraite, vous fermez la mercerie ?
- Non, il y a une jeune femme, Léonora, qui reprend le commerce. Elle fait des merveilles en tricot, crochet, broderie. Elle vient de Géorgie mais parle bien notre langue.
- Hé, regardez qui arrive, notre infirmière préférée. C’est vrai qu’elle est adroite ; elle viendra nous faire le vaccin anti-grippe comme d’habitude, n’est-ce pas, Carmen ?
- Vous avez encore le temps ! Je viens de chez le dentiste. Ce sont des nouveaux, un couple de Roumains, dans la rue des Tranchées.
- Des Roumains ! Dentistes !!! Et pourquoi pas des médecins et des chirurgiens syriens ? Vous avez vu le journal ? On nous en promet 240 !
- Oh, là, là ! On est envahi, on n’est plus chez nous !
Derrière son étal de légumes, monsieur Dujardin, le maraîcher, hoche la tête et, un petit sourire aux lèvres, murmure : Vive la France !
Bienvenue cette conversation d'actualité ,réaliste, dans ce marché coloré.
RépondreSupprimerLes personnes qui discutent sur ce marché viennent d'Europe et ont la même culture que nous.Elles n'ont pas eu de difficultés pour s'intégrer . Pour les migrants actuels ce sera plus difficile.
RépondreSupprimerdedans/dehors...
RépondreSupprimerun point de vue parmi d'autres à débattre : https://www.youtube.com/watch?v=HlgVlGK2G38
RépondreSupprimernote à l'éditeur : ce lien annule et remplace le précédent , merci de supprimer le commentaire précédent avec un lien extrait d'un site, celui est mieux car plus neutre !
Que feriez-vous à la place de ces migrants? Combien d'insulaires sont partis chercher fortune ailleurs dans les siècles précédents?
RépondreSupprimerL'histoire se répète sans cesse.
Et oui, les corses que leur terre ne nourrissaient plus sont partis nombreux dans des pays lointains ou moins lointains pour s y établir et y travailler , avec leur famille , comme ces migrants chassés par la guerre ou la pauvreté .
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