MUSÉE du "carédar"... [CRANACH, l'Ancien-Le paradis terrestre_1530]

Lucas Cranach, l'Ancien
"Le paradis terrestre"_1530
Huile sur bois.
Musée d'histoire de l'Art de Vienne, Autriche.

"carédar-172"

"Le paradis terrestre" Bestiaire paradisiaque, la faune, ici représentée, vit en harmonie avec l'homme. Elle réunit des animaux sauvages, des animaux domestiques et même des animaux légendaires comme la licorne. Ils sont traités avec une palette de coloris riches et subtils. Dieu le Père est représenté avec une barbe, comme un vieux sage. Sa taille, plus grande que celle d'Adam et d'Ève, marque sa supériorité. Il occupe le devant de la scène et s'adresse au couple avec lequel, visiblement, il entretient une réelle intimité. Est-ce le moment où il parle du fruit défendu ? Cranach situe l'épisode du paradis terrestre dans une vaste campagne qui s'étire jusqu'à  l'horizon. La végétation y est abondante et dense. Elle mêle essences européennes et orientales. Herbe grasse, plantes et fleurs variées, arbres fruitiers, roche et pièce d'eau, offrent un cadre idyllique à  Adam et Ève. La nudité du couple et la blancheur de la peau symbolisent l'innocence et la jeunesse. Le tracé souple de la ligne des corps signe le style maniériste de Cranach. Distribuées, en arrière-plan et sans ordre chronologique, cinq scènes racontent, telle une BD, les principaux épisodes de l'histoire du paradis : la naissance d'Adam créé par Dieu le Père, celle d'`Ève sortie de la côte d'Adam durant son sommeil, le serpent proposant la pomme à  Ève qui l'offre ensuite à  Adam, le couple qui a péché et qui tremble de peur sous la colère de Dieu qui les voient de son nuage et, enfin, Ève et Adam expulsés du paradis terrestre par un ange. [Source : Historia]

 

Lucas Cranach le Jeune
"Lucas Cranach l'Ancien à 77 ans"
Galerie des Offices, Florence.

Lucas Maler, dit Lucas CRANACH l’Ancien, (1472, Kronach - 1553), est un peintre et graveur de la Renaissance allemande. Son patronyme dérive de celui de sa ville natale. Il est le père de Lucas Cranach le Jeune... Il a fait siennes les idées réformatrices de Martin Luther dès l’affichage des thèses (1517). Peintre officiel de la cour de Saxe depuis 1505 jusqu’à sa mort, il a réalisé, entre autres, le portrait de Frédéric le Sage et celui de Charles Quint. On lui doit plusieurs portraits de Martin Luther, des gravures illustrant des scènes bibliques, ainsi que des retables au service des idées de la Réforme.