19 février 1836 : exécution de Fieschi, enfant perdu de Murato.
Le
25 juillet 1835 il avait mis à feu, boulevard du Temple, une machine
infernale de son invention, préfiguration des "orgues de
Staline" visant le cortège royal à l’occasion de la
célébration du cinquième anniversaire de la Révolution de
Juillet. Louis-Philippe fut indemne mais l’attentat fit 19 morts
dont le maréchal Mortier.
Fils
d’un berger de Murato, Giuseppe Fieschi s’était engagé dans
l’armée à 16 ans alors que son père était emprisonné pour vol.
Il combattit avec courage sous les ordres de Murat lors des campagnes
de Russie et de France. Après la chute de l’Empire il resta au
service du Roi de Naples mais le trahit une première fois en vendant
aux Autrichiens des renseignements qui facilitèrent leur victoire de
Tolentino, puis en livrant les plans du débarquement de Pizzo de
Calabre où Murat et ses compagnons furent pris et fusillés. Rentré
en Corse, il fut condamné en 1819 à dix ans de réclusion pour un
faux en écriture. Après sa libération, se faisant passer pour une
victime de la Restauration, il fut réintégré dans l’armée, mais
ses incartades firent découvrir ses falsifications et il fut chassé
de l’armée en 1834. Hébergé par des anarchistes, il mit au point
le dispositif de l’attentat contre Louis-Philippe. Blessé par
l’explosion de sa machine, il fut arrêté et jugé avec ses
complices au cours d’un procès qui passionna l’opinion.
Les
débats révélèrent sa personnalité que l’on qualifierait
aujourd’hui de psychopathe narcissique et il fut condamné à mort
et guillotiné avec ses complices au rond point de la barrière
Saint-Jacques.
Le
Musée Carnavalet conserve un tableau macabre de sa tête
"décollée", œuvre deJacques-Raymond Brascassat.
Personnage très recommandable !
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