mercredi 3 février 2016

HISTOIRE de "Furlina" continuée...

Me voici à présent dans la pénombre. On roule… Mon cœur bat très fort. Je ne reverrai plus ma famille, ma mère, si douce. "Trop gourmande, trop curieuse" tante Tubigna avait raison. Soudain, on s’arrête. Le grand soleil m’éblouit. La sortie est devant moi. Je file tout droit, traverse une barrière de chardons, déboule une pente et atterris au pied d’un gros rocher où je me blottis tremblante. Je lèche doucement les gouttes de sang qui perlent sur mon poil.
- Hé, petite, que fais-tu là ? Qui es-tu ?
Devant moi, deux gros yeux sévères, on dirait mon grand-père.
- Je suis Ratus l’ancien. J’aime sortir au crépuscule pour écouter les bruits du soir qui tombe : le concert des grenouilles, la mélodie du rossignol, les cricris des grillons. C’est beau, n’est-ce pas ? Mais, tu frissonnes, qu’as-tu ? Viens chez moi, tu pourras te reposer jusqu’à demain.
Bien à l’abri dans le terrier de Ratus, je lui raconte mes mésaventures et il me fait des confidences : Je suis né près d’un chenil, loin d’ici vers le couchant. La nourriture était abondante et l’eau du torrent si légère. Mon grand oncle, Ratone, très savant, faisait mon éducation. "N’écoute pas les beaux parleurs", me conseillait-il. Souviens-toi du 'Joueur de flûte de Hamelin'. J’étais jeune alors. Un jour, je suivis un groupe d’aventureux qui voulaient vivre dans un ailleurs idyllique, près de la mer. Nous avons erré longtemps avant de trouver cet endroit. Une sorte de self-service en plein air alimenté régulièrement. Il fallait se dépêcher avant que nos aliments ne partent en fumée dans le brûloir. C’est fini maintenant. Le restaurant a fermé, j’ai vieilli, et… J’aimerais tant revoir mon pays natal.

2 commentaires:

  1. Il me semble reconnaître "le brûloir".

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  2. Rentre chez toi ,petite souris, tes parents s'inquiètent.

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