Mark Rothko vers 1950 MoMa, New York |
Et
d’abord quel temps fait-il ? Hé oui, le temps a aussi un
vêtement ! Pour se cacher par exemple, derrière des nuages
gris bleuté dont on essaie d’évaluer l’épaisseur pour voir
s’il va se dégager ; quelquefois il s’est fait beau, pour
nous séduire et nous donner des illusions, ou des envies ;
quelquefois il est même superbe, l’air embaume, un doux zéphyr
nous caresse, et on a l’illusion qu’aujourd’hui tout va être
possible, qu’il suffit de flotter sur cette douceur ineffable, et
que peut-être les anges existent ?
Aujourd’hui
il est simplement normal, un soleil cru tombe sur plantes et objets,
avec la même indifférence. C’est un temps à penser à la
lessive, au courrier en retard, à la visite au médecin et à cette
couture qui se morfond dans la corbeille à ouvrage. Mais commençons
par aller chercher de l’eau à la fontaine.
Bien
sûr il y a de l’eau au robinet. Mais l’eau de la fontaine !
D’abord il faut aller jusqu’à la source, et sitôt dehors, à
cette heure matinale, dans l’air frais qui fait palpiter les
narines, quelques odeurs se font déjà sentir, plus subtiles que les
lourds parfums du maquis qui envahiront l’atmosphère dans
l’après-midi, en pleine chaleur; des odeurs de fruits, d’herbe
mouillée, de terre humide remuée par quelque matinal jardinier.
(à suivre...)
Maria a a so sechja nantu a u capu quand'ella va a a funtana ?
RépondreSupprimerMaria, andava ancu à viutà u so catinu sottu à noce Cordoliani, vicinu a u ponte.
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