mercredi 24 février 2016

HISTOIRE de "Maria" continuée... (J.D.M.)

Mark Rothko
vers 1950
MoMa, New York
Et d’abord quel temps fait-il ? Hé oui, le temps a aussi un vêtement ! Pour se cacher par exemple, derrière des nuages gris bleuté dont on essaie d’évaluer l’épaisseur pour voir s’il va se dégager ; quelquefois il s’est fait beau, pour nous séduire et nous donner des illusions, ou des envies ; quelquefois il est même superbe, l’air embaume, un doux zéphyr nous caresse, et on a l’illusion qu’aujourd’hui tout va être possible, qu’il suffit de flotter sur cette douceur ineffable, et que peut-être les anges existent ?
Aujourd’hui il est simplement normal, un soleil cru tombe sur plantes et objets, avec la même indifférence. C’est un temps à penser à la lessive, au courrier en retard, à la visite au médecin et à cette couture qui se morfond dans la corbeille à ouvrage. Mais commençons par aller chercher de l’eau à la fontaine.
Bien sûr il y a de l’eau au robinet. Mais l’eau de la fontaine ! D’abord il faut aller jusqu’à la source, et sitôt dehors, à cette heure matinale, dans l’air frais qui fait palpiter les narines, quelques odeurs se font déjà sentir, plus subtiles que les lourds parfums du maquis qui envahiront l’atmosphère dans l’après-midi, en pleine chaleur; des odeurs de fruits, d’herbe mouillée, de terre humide remuée par quelque matinal jardinier. (à suivre...)

2 commentaires:

  1. Maria a a so sechja nantu a u capu quand'ella va a a funtana ?

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  2. Maria, andava ancu à viutà u so catinu sottu à noce Cordoliani, vicinu a u ponte.

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