Pierre Bonnard "Fenêtre ouverte"_1921 Huile sur toile. (118 cm X 95 cm) Washington, collection Philipps. |
Elle
est réveillée par la lumière, brusquement. Depuis qu’ils ne sont
plus là, elle dort persiennes grandes ouvertes, niant l’aube et
l’aurore, dont elle n’attend plus comme autrefois la douce et
croissante clarté. Et tout à coup ainsi chaque matin, le soleil
déjà haut la sort de son sommeil. À quelle heure ? C’est
curieusement variable, et d’ailleurs cela l’indiffère, car le
temps ne veut plus dire grand-chose pour elle. D’ailleurs le temps
a-t-il un sens ? "Le temps c’est de l’argent"
formule la plus stupide ; "je n’ai pas le temps" !
Mais prenons-le, au lieu de le laisser s’éclipser… "Le
temps passe, il a filé…" : Mais non, nous sommes
toujours là, tels des écureuils en cage, en train de tourner dans
un sempiternel présent, alors que nous imaginons voguer trop vite
certes, sur un long fleuve, en faisant semblant d’oublier qu’au
bout il y a la vertigineuse cascade où nous disparaîtrons dans un
grand fracas… Nous passerons, et le temps hypocrite sera toujours
là, pour les autres… En attendant la journée va s’étirer,
lentement, inexorablement. Oh ! Ce n’est pas qu’elle
s’ennuie ! Toutes ces tâches qui l’attendent… (à suivre)
"Le temps s'en va madame, las! le temps non, mais nous nous en allons."
RépondreSupprimerLe temps va nous durer jusqu'à la semaine prochaine dans l'attente de la suite de l'histoire.
(?),êtes vous l'auteur du"berger" paru sur ce blog?
RépondreSupprimerOui. Vous reconnaissez le style? Ou l'ambiance?? Cela m'intrigue...J.D.M.
SupprimerLes deux peut-être, çà commence dans la lumière du matin....
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