vendredi 26 février 2016

MUSÉE du "carédar"...

RÊVES...

Vittorio Matteo Corcos
"Rêves"_1896
Galleria Nazionale d'Arte Moderna, Rome.
"carédar-180"
"Rêves" : tel est le titre de ce tableau daté de 1896, œuvre du peintre florentin Vittorio Matteo Corcos (1859-1933). L'artiste avait étudié quatre ans à Paris pendant la Belle Époque et croisé ces jeunes femmes aux regards songeurs qu'il prit souvent pour modèles. On aperçoit trois livres jaunes de la collection des classiques Garnier empilés sur le banc à côté de la jeune femme. Les feuilles mortes dispersées sur le sol ainsi que les accessoires estivaux, chapeau de paille et ombrelle, abandonnés sur le banc auprès des livres, suggèrent l'un des thèmes essentiels de cette composition : la fugacité de l'existence, peut-on lire dans le magnifique ouvrage illustré de 'Laure Adler et Stefan Bollmann', (Les femmes qui lisent sont dangereuses), paru en 2006 chez Flammarion. C'est la fin de l'été, les roses semblent fanées, la jeune femme a mûri, peut-être grâce à la lecture. La manière énergique et presque mutine avec laquelle le modèle tient la tête dressée montre en tout cas une chose : la nostalgie d'un retour à l'état d'innocence n'est pas son affaire. Le titre du tableau est trompeur : cette lectrice n'est pas une rêveuse.
[Source : téhttp://enfinlivre.blog.lemonde.fr/2010/07/18/reves/ ]
 
Vittorio Matteo Corcos
"Autoportrait"
Vittorio Matteo CORCOS (1859 - 1933) est un peintre académique et portraitiste italien. Il débute ses études artistiques à l'Académie du dessin de Livourne, sa ville natale, avec Enrico Pollastrini. Il les poursuit à Naples, de 1878 à 1879, dans l'atelier de Domenico Morelli dont le style, fortement empreint de recherches formelles et de références littéraires, notamment l'œuvre de George Gordon Byron, exerce une grande influence sur le jeune Vittorio Matteo. En 1880, il séjourne à Paris où il fréquente irrégulièrement l'atelier de Léon Bonnat, le portraitiste des présidents du Conseil de la IIIe République, notamment Jules Ferry, Adolphe Thiers et de personnalités artistiques les plus en vue. Il s'oriente alors vers une peinture mondaine, proche de celle de ses compatriotes Giovanni Boldini, Giuseppe De Nittis et il réalise surtout des portraits plein d'acuité de femmes, élégamment vêtues, des scènes de genre, caractérisés par un coup de pinceau fluide, des couleurs brillantes. Son œuvre est appréciée et, durant sa période parisienne, il expose aux Salons de 1881, 1882 et 1885. De retour dans son pays natal en 1886, il participe, la même année à Livourne, à une exposition collective où exposent, entre autres, des peintres du mouvement 'Macchiaioli'... Il est un portraitiste très recherché par les riches familles nobles de la région.

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