Peu
de bruit aussi, si ce n’est le bref éclat de voix d’un enfant
déjà prêt à empoigner le monde, ou le bêlement de la chèvre de
Johanna, qui persiste à garder, en plein village, un animal jugé
indésirable par les autorités… Maria éprouve un instant de
satisfaction devant l’entêtement de la vieille paysanne à
conserver, obstinément, un lien dérisoire pour certains, avec son
passé de fille de berger. Et encore la vieille Johanna ne sait pas
que cette bête, aux longs poils fauves et à la tête noire faisant
ressortir ses superbes yeux verts, est présente sur l’Île depuis
des millénaires, avant leurs bergers sans doute. Johanna ne sait
rien des discours écologiques, mais elle tient viscéralement à la
présence de sa dernière chèvre dans son enclos… (à suivre)
Y a-t-il un loup dans les parages?
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