L'Atelier de Jéromine
Le joli col de piqué blanc festonné qui égaie la petite robe noire de Maman, trop souvent lavé, montre de sérieuses traces d'usure.
Y aura-t-il assez de tissu, soigneusement conservé, pour refaire le même ? En ce début des tristes années quarante on ne trouve presque plus rien chez Orenga à Bastia...
Me voici chargée de mission : munie du précieux tissu et du col fatigué, je grimpe prestement les étages de la grande maison où est installé l'atelier. Jéromine Pruneta, ravissante, très brune, très mince, est en plein travail ; près d'elle, Joséphine Maroselli (di A Piana) et Daria Morelli, tirent l'aiguille avec entrain. Les rires fusent.
Ma mère sera contente : le modèle est archivé, le métrage suffisant, on pourrait même éventuellement confectionner deux cols.
Rendez-vous est pris pour la fin de la semaine.
Beau souvenir, joliment raconté. Je me souviens plus de l'atelier de Françoise Flori,autre "fée" de l'époque , à qui on apportait de la toile de parachute pour en faire des vêtements.
RépondreSupprimermerci à vous Suzy, pour avoir partagé cet instant Monique sa fille
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