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juin 1916 : le fort de Vaux tombe après une défense héroïque
Fin
mai 1916, la poussée offensive allemande est à son paroxysme pour
tenter d’en finir avec la résistance française en faisant sauter
les derniers verrous devant Verdun. Le fort de Vaux est maintenant en
première ligne après la prise sans combat du fort de Douaumont par
les Allemands dès le début de l’offensive. Dégarni de son
artillerie, il est défendu par une compagnie d’infanterie, une
compagnie de mitrailleuses et un détachement du génie. Le
Commandant Raynal, déjà deux fois grièvement blessé en 1914 et
1915, convalescent, partiellement invalide, s’est porté volontaire
pour un commandement de place forte et a pris le commandement du fort
le 24 mai. Le fort, bombardé sans répit depuis début mars par des
pièces lourdes allemandes, à raison de plusieurs milliers d’impacts
par jour a subi de gros dégâts, mais ses installations souterraines
sont intactes. Une division allemande s’élance à l’assaut après
une colossale préparation d’artillerie. Pendant 6 jours des
combats acharnés vont se dérouler dans les galeries du fort où les
Français ont dressé des chicanes de sacs de sable. Les Allemands
utilisent les lance-flammes et les gaz de combat sans parvenir à
faire céder la résistance de la garnison. C’est la soif qui
amènera les Français à l’épuisement. La citerne souterraine a
été fissurée par les ondes de choc des énormes obus de
préparation et elle s’est vidée. L’eau vient rapidement à
manquer et la déshydratation, dans ces conditions effroyables, rend
impossible la poursuite du combat. Le 7 juin au matin, le Commandant
Raynal se résigne à la reddition et les restes des défenseurs du
fort, titubant d’épuisement sortent du fort au milieu des
Allemands impressionnés et silencieux. Le Kronprinz en personne
recevra le Commandant Raynal et lui restituera symboliquement son
sabre.
La
dernière vague de la marée allemande viendra se briser au fort de
Souville le 11 juillet. Le terrain et les forts perdus seront repris
au cours de l’automne 1916.
L’effroyable
massacre de la 1° guerre mondiale va hélas trouver un autre théâtre
avec l’offensive de la Somme qui fera encore plus de victimes dans
les deux camps.
"L’effroyable massacre de la 1° guerre mondiale va hélas trouver un autre théâtre avec l’offensive de la Somme qui fera encore plus de victimes dans les deux camps". Exact.
RépondreSupprimeret dont environ 200 000 morts parmi les soldats du Commonwealth.
La guerre est encore très présente là-bas; c'est très émouvant ; cela peut paraître macabre , il faut aller dans la Meuse notamment, tout le monde a quelqu'un ou quelque chose à y voir; à Auschwitz aussi bien sûr, ça remet un peu les choses en place.
RépondreSupprimersavez-vous que si vous avez un aïeul qui est resté la-bas, vous avez le voyage payé une fois par an (Cf. google d'abord puis le ministère des anciens combattants (au moins qu ce ministre ait quelque chose à faire…au fait , connaissez-vous son nom ? Un certain ( "incertain"je laisse ce mot que l'écriture prédictive pour une fois adaptée voulait m'imposer)
Todeschini sorti dont on ne sait d'où, une fédération MRG ou socialiste, question de quotas, de retraite, de carte de visite et le toutim . Amen.
En fait comme on a pas retrouvé son sabre ( un brocanteur ? ) le Prince héritier lui a donné un poignard . Bah l'intention y était .
RépondreSupprimerexact, c'est pourquoi j'ai écrit "symboliquement" ; il lui a d'abord donné un poignard de pionnier. Le sabre d'officier de Raynal était resté chez lui ; très handicapé par ses blessures il avait préféré rejoindre le fort avec une canne qu'il pensait à juste titre devoir lui être plus utile.
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