mardi 30 août 2016

Autour du livre... (envoi de Battine)

C’est avec regret que j’ai refermé ce deuxième tome de la saga romanesque d’Elena Ferrante (1er tome : L'amie prodigieuse). Les tomes 3 et 4 ne sont pas encore traduits en français et paraîtront l’an prochain ; ma curiosité étant forte, je vais peut-être les lire en VO (italien).
Nous retrouvons ici, dans : "Le nouveau nom" , à Naples, gangrénée par la Camorra, dans les années soixante, Lila et Elena, jeunes filles, tentant d’échapper à leur milieu .
Lila épouse Stefano devenu un riche épicier. Son statut va changer, elle va vivre dans un bel appartement d’un quartier chic. Mais, hélas, elle méprise son époux , le rejette et nous la reverrons à la fin du livre, miséreuse, travaillant dans une usine de charcuterie.
Elena, la narratrice, fait de brillantes études supérieures à Pise et, à vingt trois ans, fait paraître son premier livre.
L’auteur narre le destin de ces deux jeunes filles si différentes, liées par une amitié indestructible, en analysant finement leur psychologie. Elle fait de ce roman un thriller féministe au suspense permanent que je vous laisse découvrir.


Extraits :
J'appris à contrôler ma voix et mes gestes. J'assimilai une série de règles - écrites et non écrites - de comportement. Je réduisis autant que possible mon accent napolitain. Je réussis à prouver que j'étais douée et digne d'estime mais sans jamais avoir recours à un ton arrogant, en ironisant sur ma propre ignorance et en feignant d'être moi-même surprise de mes bons résultats.
...
Je n'étais pas capable de m'abandonner à de véritables sentiments. Je ne savais pas me laisser entraîner au-delà de mes limites. Je ne possédais pas cette puissance émotionnelle qui avait poussé Lila à tout faire pour profiter de cette journée et de cette nuit. Je demeurais en retrait, en attente. Alors qu'elle, elle s'emparait des choses, elle les voulait vraiment, se passionnait, jouait le tout pour le tout sans crainte des railleries, du mépris, des crachats et des coups.

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