vendredi 19 août 2016

MUSÉE du "carédar... [Daubigny-Soleil levant, bords de l'Oise_1865]


Charles-François Daubigny
"Soleil levant, bords de l'Oise"_1865
Huile sur toile. (100 cm X 162,5)
Musée des Beaux-Arts, Lille.

"carédar-205"
Charles-François Daubigny a peint ce tableau "Soleil levant, bords de l'Oise", les pieds dans l’eau, ou presque. Amoureux des paysages des bords de l’Oise, il transforma son bateau, "Le Bottin", en atelier, comme pour mieux ressentir les mouvements du fleuve et s’intégrer lui-même à l’environnement qu’il peignait. Ce regard neuf sur le paysage, en prise directe avec la nature, caractérise les peintres de l’École de Barbizon, et sera prolongé par les Impressionnistes. Le charme de cette toile tient à l’équilibre parfait entre les eaux paisibles de l’Oise qui s’étalent à gauche et l’épaisse végétation qui remplit l’espace à droite. Le modèle de la composition est hérité des peintres hollandais du XVIIe : horizon situé aux deux tiers, alignement régulier des différents plans. La fraîcheur de l’aube est rendue perceptible par l’utilisation de tons clairs et tendres, dans des dominances de bleu pâle et de rose orangé. Rien ne semble pouvoir déranger le troupeau de bœufs sortis du bois pour se rafraîchir.
Daubigny a peint le même sujet à différents moments de la journée...


Charles-François DAUBIGNY (1817 - 1878) est un artiste peintre et graveur français, considéré comme un précurseur de l'Impressionnisme. Les paysages de Charles-François Daubigny font partie des premières œuvres réalisées en plein air. L’artiste entretient dès 1843 des relations avec les peintres de l’école de Barbizon, sans jamais vraiment en faire partie. Daubigny aspire plutôt à reproduire la nature d’une manière immédiate et dépourvue d’ingrédients subjectifs. Il refuse de faire entrer toute interprétation personnelle dans la restitution de ce qu’il voit, allant jusqu’à se contenter de reproduire l’impression générale, en restant proche de l’esquisse. Ce n’est qu’à partir de sa rencontre avec Jean-Baptiste Camille Corot qu’il se détache définitivement de l’anecdotique. Charles-François Daubigny anticipe dans son travail des éléments clés de l’Impressionnisme, en dissolvant les formes pour en faire des harmonies de couleurs.

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