Il me vient une idée : Grand-père Paul, comme tous les Rutalais, plantait et semait à bonne lune, ainsi ferons-nous. Où en sommes-nous du mois lunaire ? Vite un calendrier pour nous éclairer. Imma en décroche un du mur de sa cuisine conjointement édité par l'Accademia della Crusca et Unicoop de Florence.
Autrefois, mes contemporains s'en souviennent peut-être, quand on disait d'un texte, voire d'un discours qu'il était "Scrittu in Crusca", on lui reconnaissait d'emblée l'excellence, la quintessence de la forme et du style. Créée à Florence en 1583 (avant l'Académie française en 1634) l'Accademia della Crusca est sans aucun doute la plus prestigieuse association linguistique italienne.
Heureux hasard du calendrier, ce dimanche de juin est le premier de la lune nouvelle, sus à l'ouvrage !
Une fois les haricots semés à bonne profondeur, tuteurés, vient le réconfort d'un rafraîchissement. Je feuillette avec intérêt le calendrier qu'Imma tient à m'offrir. Le 25 février elle y a écrit "filiato la coniglia" (la lapine a mis bas) et là, d'un coup, j'ai 10 ans, transportée dans la maison de ma grand-tante Félicité Negroni-Rutali. Institutrice honoraire, comme deux de ses sœurs Gisèle Chiarelli et Julie, elle me donne, à la demande de ma mère, des cours de vacances qui ont été les plus intéressants de ma vie d'écolière.
Sur la table de la cuisine, mon cahier ligné bleu, un plumier plein de "Sergent-Major", mon porte-plume préféré. L'encrier, c'est plus prudent, lourd, massif, très beau, est celui de ma tante...
(à suivre)
Très joli.A continuer.
RépondreSupprimerTrès joli.A continuer.
RépondreSupprimerUne belle écriture qui nous fait augurer que ce conte de la nouvelle lune sera bon. Nous attendons donc la suite avec intérêt. jb
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