lundi 12 septembre 2016

QUESTION D'ACTUALITÉ

Anniversaire de la libération de la Corse

MAIS QUI ÉTAIT LE Gal GIRAUD ? 

A l’occasion des cérémonies commémoratives de la Libération de la Corse, commencée, mais loin d’être achevée, le 9 Septembre 43, vous avez dû entendre évoquer, à côté du nom du Gal De Gaulle, un autre nom qui vous est moins familier: celui du Gal Giraud. Parce que c'est lui qui, à l’époque, commandait en chef les troupes françaises d’AFN et donc le corps expéditionnaire parti d’Alger pour contribuer à libérer le premier département français occupé.
Le Général Henri Giraud avait fait deux belles guerres,  prisonnier deux fois: en Aout 14, mais évadé deux mois plus tard et surtout de nouveau prisonnier en 1940, il parvint à s’évader de la forteresse allemande où il était retenu avec d’autres officiers supérieurs, dans des conditions périlleuses et rocambolesques. C’était un militaire traditionnel, peu ouvert aux idées tactiques novatrices d’un De Gaulle. Il admirait et servit Pétain, y compris en arrivant en Afrique du Nord après son évasion.  
Il devint l’interlocuteur privilégié des Américains, qui ne supportaient pas De Gaulle et ont toujours eu une attitude trouble vis à vis du gouvernement de Vichy.  En juin 1943, il devint avec Charles De Gaulle l'un des deux co-présidents du Comité français de la Libération nationale (CFLN), destiné à unir la totalité des forces françaises en guerre. Mais la collaboration des deux généraux au sein de cet organisme fut jalonnée de différends parfois graves, à l'occasion desquels Giraud, chaque fois qu'il était mis en minorité, se réclamait du soutien personnel des autorités américaines. Par la suite, de Gaulle consolida sa position politique aux dépens de Giraud, qui dut quitter le CFLN, tout en restant Commandant en chef. Mais Giraud avait définitivement perdu la confiance du Comité, après plusieurs incidents, notamment lorsqu’il lui avait caché jusqu'à la dernière minute son projet de libération de la Corse. 
En septembre 1943, Giraud mena en effet le débarquement en Corse avec succès, en liaison avec les résistants corses. Mais peu politique, il laissa , à l'issue de cette opération, le « Front national », groupe de résistance à orientation communiste, mais qui avait fait le plus gros du travail, prendre le contrôle de l’île. Ce qui fit encourir à Giraud les critiques de l’ensemble des commissaires. Il perdit la co-présidence du CFLN en novembre 1943, tout en restant le Commandant en chef des forces françaises. A la fin de la guerre,il fut confiné ensuite dans des responsabilités, strictement militaires et largement honorifiques, publia deux livres à succès sur ses évasions et mourût tranquillement en 1949. 
Sa trace dans l’histoire de France sera légère, aucunement comparable à celle laissée par son concurrent d’un moment: Charles De Gaulle.


2 commentaires:

  1. Il a quand même donné son nom à un boulevard à Bastia....alors qu'il n' y a pas de Bd Paolo Farina..un comble..

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  2. N'oublions pas le collège, du même nom .

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