dimanche 11 septembre 2016

U VECCHJU RUTALI. Traditions orales

Extrait du mémoire rédigé par le chanoine Jean-Thomas FLORI.

Le milieu - suite

- Le chanoine Pierre RUTALI, par testament fait à Bastia le le 19 avril 1723, légua tous ses biens à la chapelle de Ste Catherine. Elle n'en possède aujourd'hui plus qu'une infime partie. Il spécifia dans son testament que tous les revenus de la châtaigneraie de Santa Catalina, à Rutali, ou est installé le centre aéré, seraient affectés aux deux chapelles latérales de N.D. du rosaire et de saint Antoine de Padoue. L'église paroissiale existait donc déjà en 1723. L'actuel gérant des biens de Sainte Catherine est Pierre RUTALI. Il est de la branche de Tiburce RUTALI et le neveu de Muscatellu RUTALI qui fut évincé de la gérance à la suite d'un long procès au profit de Paul Rutali. A la suite de celui-ci, son fils Félix lui succéda. Parmi les gérants, le docteur Thomas RUTALI fut l'un de ceux qui appliqua à la lettre les clauses du testament du chanoine Pierre RUTALI. L'actuel gérant a fait construire le clocher et la sacristie.
- C'est après la tonte des brebis qui, ordinairement avait lieu au mois de mai, que les bergers "montagnavanu", remontaient avec leurs troupeaux à Rutali. Ils fabriquaient alors eux-mêmes les fromages en se servant des formes que l'on appelait chez nous "fatoghje" faites avec des joncs que l'on allait couper dans les marais de St Florent. Du petit lait on "brocciu", fromage blanc...
tirait le fameux
- Les propriétés sont restées longtemps indivises. Aussi, de fréquents différends au sujet des limites de ces propriétés s'élevaient entre riverains...Nous avons même connu un châtaignier appartenant à quatre familles différentes. Nous en parlons en connaissance de cause puisque mon oncle, le frère de mon père en était copropriétaire.
Il nous souvient avoir vu labourer la terre à l'aide de la petite charrue artisanale. Presque tous les champs étaient ensemencés en blé et en avoine...Tous les jardins étaient cultivés. On y faisait d'abondantes récoltes de pommes de terre, de haricots, de tomates, de fèves, de petits pois, de choux.
- Dans la rivière de l'Attulinu, qui se jette dans le Bévincu, existaient autrefois deux moulins à châtaignes. Le premier est tombé en ruines. Le deuxième a été détruit par un incendie vers 1930. A l'époque ou les châtaignes étaient encore ramassées et  séchées, ces deux moulins tournaient la nuit et le jour sans jamais s'arrêter...
A suivre..

1 commentaire:

  1. Le chanoine Jean-Thomas FLORI a écrit son livre « U vecchju Rutali » (en orthographe actuelle devrait s’écrire U vechju Rutali) en 1991. Le gérant de Santa Catalina était alors Pierre Ambroise RUTALI. En 1993 lui a succédé Pierre Ambroise RUTALI du même nom. Celui-ci a fait accomplir une magnifique restauration de la chapelle. Il vient de décéder en cette année 2016, laissant des regrets unanimes.
    L’administrateur qui prend la relève en vertu du testament du chanoine Petru RUTALI daté du 19 avril 1723, doit être un sacerdote de la ligne masculine ou féminine ou à défaut le séculier le plus âgé de la ligne masculine.
    M. Jean RUTALI en devient le nouveau gérant. Originaire de Brandu et arrière petit-fils de Tiburce, il a été professeur de mathématiques à Limoges et son épouse Françoise proviseur du lycée. Nous lui souhaitons un franc succès pour gérer ce qui reste et pour le rayonnement de la chapelle Santa Catalina de l’Ortale.

    Concernant le moulin de l’Attulinu, d’après Suzy petite-fille de Paul Jean (Paulucciu) RUTALI, il a été brûlé en janvier 1941 ou 1942.

    Louis

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