mercredi 5 octobre 2016

L'histoire des lecteurs... (suite et fin)

VERS COMPOSTELLE.
Après la forêt de hêtres qui nous protégeait du soleil, voici le col Lepoeder, 1430m d'altitude, le point le plus haut de l'étape, victoire ! Sacs à terre, nous profitons du vent léger qui nous rafraîchit. D'autres marcheurs se sont arrêtés et contemplent au loin les vallées espagnoles inondées de lumière. Baptiste regarde Jeanne, silhouette fragile se détachant sur le ciel. Tout en bas Roncesvalles, notre but.
- Cuidado! La cuesta es muy peligrosa !
Un berger, basque sans doute, quoique sans béret, nous mettait en garde ; la descente était aussi pentue que la montée de Saint Jean Pied de Port.
- Bueno camino...Bueno camino !
En route pour le col de Roncevaux, 400m plus bas. De gros cailloux roulaient sous nos pas qui s'allongeaient sentant le but se rapprocher. À nouveau, l'ombre d'une forêt nous accueillait.
- Tiens, quelles sont ces fleurs avec ces grappes de clochettes blanches, demanda Jeanne ?
- Ce sont des consoudes.
- Ah ! j'en ai entendu parler récemment.
- C'est une plante qui a des vertus antiseptiques et cicatrisantes. On s'en sert aussi en cosmétique et pour faire du compost.
Quel savant, ce Baptiste ! Jeanne quitta le chemin et pénétra dans le sous-bois. Elle revenait son bouquet à la main quand elle s'affala en poussant un cri. Elle avait buté contre une grosse racine et n'arrivait plus à se relever. Les hommes se précipitèrent : sa main gauche pendait et le poignet se mit à enfler. Pour arrêter la douleur on lui donna une bonne dose de calmants. La randonnée s'achevait dans l'inquiétude. Le bras en écharpe de Jeanne attirait l'attention. Un couple nous interpella. Lui était médecin et pensait à une foulure. Il conseilla de faire rapidement une radio en cas de fracture.
Notre chemin s'arrêta là. Claire et Aurélien décidèrent de continuer vers Larrasoaña. Avec Baptiste, j'accompagnai Jeanne en taxi jusqu'à Bayonne, puis en avion vers Paris. Nous rentrâmes dans notre banlieue. Baptiste qui avait encore trois semaines de vacances proposa son aide à Jeanne : Il n'habitait pas trop loin...

Depuis quinze jours, j'avais repris mon travail et j'attendais le bus pour rentrer chez moi quand mon portable a sonné.
- Bonjour, c'est Baptiste ; Jeanne va beaucoup mieux. Nous allons samedi à Giverny visiter le jardin de Monet. Serez-vous des nôtres? 

(fin de l'histoire).

1 commentaire:

  1. Tous nos voeux pour Jeanne et....Baptiste. RV pour une prochaine étape ...peut-être.

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